L’horreur de Dunwich : du Lovecraft glauque à souhait

 La phrase d’accroche de ce Folio en fait peut-être trop : « Verrouillez les portes, calfeutrez les fenêtres et allumez toutes les lumières avant d’ouvrir ce livre… » Une chose est sûre, une fois ce bouquin refermé, vous détesterez les engoulevents.

Tout commence à la naissance de Wilbur Whateley, dont le mauvais sort semble s’acharner sur sa famille – un peu atypique, certes. Le village de Dunwich, niché dans les collines du Massachussets, est le théâtre d’évènements étranges et inquiétants. Des engoulevents qui chantent en cadence avec la fin d’une vie, la terre qui parle et gronde… Et ce n’est pas tout. Lovecraft sème des bouts d’horreur tout au long de ces 96 pages. Une nouvelle surprenante, un mystère qui s’épaissit, le tout sur fond de Necronomicon, le fameux livre maudit de l’arabe fou, créé de toutes pièces par Lovecraft lui-même. Un ouvrage de référence qui nourrit un univers mythologique, de mystère et d’épouvante.

Le cas Wilbur Whateley est particulièrement intriguant. L’auteur donne des indications au compte-gouttes, indices dont sont friands les fans de Lovecraft et, plus largement, les fans du genre. Les lecteurs ne devraient pas être déçus par ce petit bijou de littérature, malheureusement méconnu de son temps. Il est court, intense, se dévore en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il nous entraîne au fin fond d’un village abhorré, évité. Il nous entraîne au bout de la terreur et prend un malin plaisir à nous balader de maison en maison. Les instincts maléfiques de Wilbur prend le dessus jusqu’à ce qu’il dérobe le fameux Necronomicon. La véritable horreur peut commencer… Affrontez-la avec des habitants terrorisés, essuyez les ravages qui troublent cette petite communauté tranquille. Partez au devant des mystères de la maison Whateley, en perpétuelle évolution, comme cette histoire frissonnante. Tremblez car vous ignorez ce qu’est vraiment l’horreur de Dunwich.

 

L’horreur de Dunwich
H. P. Lovecraft
Fantastique
Folio
96 pages.