Faut-il continuer à parler des enlèvements ?

Les années passent et le problème est toujours le même : aujourd’hui encore, on nous montre de nouvelles vidéos d’une personne enlevée par des terroristes. Les médias se ruent dessus car c’est un sujet sensible qui fait de l’audience, donc qui peut générer de beaux profits grâce à la publicité. Mais d’un point de vue humain, ne vaut-il pas mieux arrêter d’en parler ?

 

Une question de pudeur

 

Déjà, on devrait laisser les familles souffrir en silence, sans montrer sans arrêt leur douleur sur la place publique. C’est suffisamment éprouvant de s’inquiéter pour un ami, un proche, un amant, un mari, un enfant etc. Pas besoin en plus de se montrer partout pour crier sa douleur ! Cela devient ridicule et agaçant. C’est plus un problème privé que public.

 

Les enlèvements financent le terrorisme

 

Il ne faut pas se leurrer : si autant de personnes sont enlevées dans le monde, c’est parce qu’il y a beaucoup à gagner ! Il ne s’agit pas uniquement de faire parler d’un groupe ou d’une idéologie : on nous parle régulièrement, longtemps après la libération d’anciens prisonniers, de rançons de plusieurs millions d’euros versées par l’état français aux ravisseurs. Cet argent, à quoi sert-il ? A financer la guerre contre l’occident, les attentats un peu partout dans le monde, l’entraînement des terroristes et les prochains enlèvements. C’est simple et rentable apparemment car il suffit de montrer une vidéo larmoyante partout dans le monde pour gagner des millions. Pourquoi s’en priver ?

 

En cédant à ces personnes, on met en danger tous les autres. Mais ça, c’est difficile à faire comprendre aux familles des victimes. Il vaut mieux un martyre que des centaines voire des milliers d’innocents massacrés mais ce raisonnement pourtant simple, fondé sur une logique de survie élémentaire, paraît impossible pour beaucoup.

 

La responsabilité des médias

 

On pourrait déjà arrêter de diffuser les images, vidéos et déclarations, aussi menaçantes soient-elles. Apaiser les esprits, ne plus parler de ce problème pourrait être un moyen de le résoudre : si le monde est indifférent aux enlèvements, ils devraient logiquement baisser.

 

Une autre possibilité serait une plus grande fermeté face à ces comportements agressifs et menaçants, mais on risque alors l’escalade de la violence, ce qui n’est pas non plus une bonne solution.

 

Enfin, les familles des victimes ont toujours la possibilité, plutôt que de venir pleurer à la télé, de se tourner vers des milices privées ou de prendre leurs responsabilités et d’agir elles-mêmes.