Les méchants sont partout, même dans les jeux vidéo (1ère partie)

Aujourd’hui, le papier sera geek ou il ne le sera pas. Certes, je ne souhaite pas faire le videur de boite de nuit, triant au volet les prétendants danseurs amateurs voulant se trémousser sur le dancefloor mais, ceux ne portant pas les loisirs vidéo-ludiques dans leur coeur, risquent de s’ennuyer ferme. Cependant, pour ne pas mourir bête, ils peuvent continuer à laisser aller leur yeux sur ces lignes pour entamer une initiation à cet art pixelisé. A l’occasion de la sortie du film "Les mondes de Ralph", diffusé dans les salles obscures depuis mercredi 5 décembre, faisons ensemble un bref et non-exhaustif balayage des grands méchants du jeu vidéo. 

 

Dans le film d’animation, Ralph, un méchant attitré, lassé de se prendre une rouste par le héros à chaque partie, ne souhaite plus faire le mal autour de lui, il veut passer de l’autre côté, faire désertion et devenir un gentil. Les 10 prochains personnages qui vont vous être présentés, ne désirent pas changer de camp et sont indécrottablement assis sur un trône fait de souffrances, de machiavélisme, de perversité et d’ambitions destructrices. 

Commençons avec le plus soft, le moins méchant, celui qui joue les durs cachant un fond de tendresse, je veux parler du dénommé Bowser. Cette énorme tortue à la carapace hérissée de pics, à la crinière orangée et drue, s’adonne une vilaine tendance monomaniaque. Depuis 1985, il ne cesse d’enlever la princesse Peach, la femme dont il est secrètement amoureux, de ce fait, il enquiquine Mario, le plombier moustachu, qui doit a chaque fois venir la sauver. Une rivalité amoureuse sublimée par l’irritation de voir ses congénères se faire écraser d’un saut par Mario. A quand une action de la SPA contre ce massacreur de reptile ?


 

On augmente dans la scélératesse avec Ivo Eggman Robotnik, le némésis de Sonic, le fameux hérisson bleu supersonique. Une grosse moustache, des fesses flasques, une tunique rouge, le gentil Ivo menait une vie d’hippie, mettant son génie, 300 de QI, au profit du Bien et de la médecine. Un jour, une de ses machines a explosé créant un champ moléculaire. Depuis ce moment, sa personnalité changea du tout au tout, son rêve devint la conquête du monde grâce a son armée de robots belliqueux. Il se fit un ennemi, Sonic, en voulant capturer les animaux  pour les remplacer par des machines. Cette lutte tourne au burlesque et à l’obsession tellement les défaites en série ne les laissent jamais froid. De la bêtise ou de la pugnacité ? Seul l’avenir nous le dira, ou pas. Mais derrière cette affrontement entre robotisation et la nature, ne pourrait on pas voir une critique sous-jacente de l’industrialisation au dépend de l’écologie ?


Troisième engeance démoniaque, le Chuck. Un pirate dont le souffle de vie s’est éteint, tout droit sorti de la série des Monkey Island, des jeux où il faut se creuser les méninges si on souhaite avancer. Le flibustier, reconnaissable à son tricorne et sa barbe enflammée, est le grand frère du héros, Guybrush Treepwood. Au fur et à mesure des épisodes, il change de forme, passant du simple mort-vivant au démon de feu. Il serait devenu ainsi après être passé connu les enfers sur l’île du Singe. Véritable boucanier, il est cruel, sans foi ni loi, massacre tous ses ennemies et même dans ses propres rangs et il voue une haine sans fin envers son fraternel depuis qu’il s’est fiancé avec la fille du gouverneur, Elaine Marley. De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas. 

Sur la quatrième marche, retrouvons le généralissime Bison. L’officier adepte du Psycho Diver est seul être humain à pouvoir maîtriser cette technique dévastatrice. Il est à la tête d’une organisation secrète, nommée Shadaloo, une force paramilitaire à la puissance et aux ramifications internationales. Bison est un homme à la carrure effrayante, du genre à nous faire changer de trottoir s’il se trouve sur notre trajectoire. Regard vide, rictus dérangeant et casquette ornée d’une tête de mort, on sent directement que ce n’est pas un enfant de chœur mais un combattant véloce, prêt à vous occire sans sourciller. Son but est d’attirer vers lui les plus grands combattants afin d’instaurer un monde obéissant à ses ordres. Bison ne ménage pas les éléments perturbateurs, ceux qui lui mettent dans bâtons dans les roues, ils sont éliminés à l’image du père de Chun-Li ou de Gouken, le maitre de Ryu et Ken. 


Pour la moité du classement, je vous propose un lot de 2 vilains sortis de la maison Resident Evil, le Némesis et Albert Wesker. Le premier est un mutant colossal produisant des borborygmes comme seul cri. Une oeuvre ratée dans le cadre du "soldat parfait", utilisée par Umbrella pour anéantir les STARS, l’unité spéciale de la police de Raccoon City, et éradiquer le virus transformant un humble citoyen en une créature dévoreuse de chair fraîche. Cette armoire à glace est un réelle arme de destruction, les joueurs s’en souviennent comme de leurs pires cauchemars, tant les munitions ont si peu d’effet sur son incroyable résistance. Le papa du monstre, Albert Wesker, apparaît pour la première fois aux yeux du grand public comme chef des STARS lors de la mission au manoir Ashford, faisant suite aux disparitions en séries de l’été 1998. Il mène à merveille un double jeu. A la fin du premier opus, nous apprenons la réalité, il est le chef d’Umbrella, la multinationale responsable de toute cette mascarade. Mortellement blessé, il est obligé de s’injecter le virus pour survivre. Par cette prise, il gagne en force, en rapidité et ses pupilles rougeoient. Personnage mystérieux, charismatique, une classe sans pareil avec son long manteau en cuir et ses lunettes de soleil, chacune de ses apparitions font avancer le scénario. Il est le personnage clé de la série.