Cameroun : et si Mbarga Nguele était l’homme du renouveau ?

Il est souvent reproché – et avec raison – au Président Paul Biya de n’avoir pas pu en trente ans de règne trouver des hommes intègres pour booster l’économie du Cameroun. Ceci, compte-tenu des nombreux échecs essuyés par le pays depuis son accession au pouvoir en Novembre 1982. Des échecs qu’il a lui-même reconnu plusieurs fois dans ses rares discours ; et qui l’ont aussi poussés à engager une vaste opération de lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics (opération « épervier »), qui a déjà à ce jour envoyé derrière les barreaux plusieurs dizaines d’anciens hauts responsables du pays dont un ancien premier Ministre et de nombreux Ministres.

Par ailleurs, tous les spécialistes s’accordent sur le fait que Paul Biya est un homme « bien » ;  mais qui a toujours été trahi par ses plus proches collaborateurs. Et, jusqu’ici, nul ne voyait plus en un ancien fidèle de Paul Biya,  quelqu’un capable de poser un acte  salutaire. Et pourtant ! Car l’un d’eux est aujourd’hui en train de les démentir. Et c’est même un retraité ! Son nom est Martin Mbarga Nguele.

Arrivé à la tête de la délégation générale à la sureté nationale en 2009, ce commissaire de police retraité a pu en ces dernières années fait de la police camerounaise l’une des plus efficaces d’Afrique au sud du Sahara.

Malgré les moyens plutôt modestes, Papa Mbarga Nguele a réussi à inculquer aux policiers camerounais ce qui leur manquait le plus : la dignité et l’intégrité. Ainsi, il a mis fin aux pseudos barrières de polices qui ravitaillaient certains commissaires véreux ; a réorganisé le corps de la police en le mettant  au service de la population et non le contraire ; aussi, afin de faire respecter toutes ses injonctions, le DGSN n’a pas hésité à chaque fois de prendre des sanctions (positives ou négatives) à l’endroit de certains de ses « hommes ». D’ailleurs, sur sa proposition, le chef de l’Etat a tout récemment pris en faveur des policiers camerounais d’importantes mesures. « Suite à la magnanimité du chef de l’Etat, les destinées de la Sûreté nationale sont désormais entre les mains des policiers » a indiqué Martin Mbarga Nguele à nos confrères de Cameroon Tribune, avant d’ajouter  qu’ « il est désormais possible pour un gardien de la paix d’atteindre le grade de commissaire avant d’aller à la retraite. De même qu’un inspecteur de police pourra parvenir à celui de commissaire principal avant la fin de sa carrière et enfin, il est désormais possible pour un officier de police de passer commissaire divisionnaire … que le policier joue désormais son rôle ». Des mesures très salués par les concernés.

À l’occasion des fêtes de cette fin d’année, le délégué général à la sureté nationale a déployé dans les rues des différentes villes du pays un dispositif policier gigantesque et très efficace. Toutes choses qui font croire aux camerounais que cet homme est le seul qui pourrait sauver l’image des trente années de règne de l’homme fort de Yaoundé. Courage Délégué !