Amélie Nothomb, la femme à « Barbe bleue » qui défrise la rentrée littéraire

Le chapelet d’introduction du protagoniste principal de cet article est-il bien nécessaire ?  Amélie Nothomb ne se présente plus, elle se ressent. Avec son teint de porcelaine et ses chapeaux qui feraient criser de jalousie Madame de Fontenay et le Chapelier Fou d’un simple battement de cils, tout ne tient qu’à un mot : univers. Et le sien, puisque c’est présentement sur lui que se jette ce dévolu syntaxique, observe deux règles d’une simplicité insolente. Vous pouvez y pénétrer, à l’unique condition de laisser toute notion de réalité sur le seuil de ses premières phrases, ou rester sur le palier, en

lorgnant par le judas les déjantés d’esprit qui placent ses mots au rang de nectar innestimable.

Dans le doute de ce qui va suivre, permettez-moi ce conseil : frappez deux petits coups, profitez de l’ouverture spontanée d’une porte que vous vous destiniez peut-être fatalement close, essuyez-vous les pieds (on n’est pas des sauvages), déposer votre quotidien dans le vide-poche sur votre droite.
Et venez vous asseoir, vous n’allez pas rester dans le hall !
Vous prendrez bien quelque chose…

 

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