Abraham Lincoln, chasseur de vampires : A quand Hollande tueur de loups-garou ?

 Dans le monde merveilleux et passionnant du septième art, il est certaines fois des projets de films qui dès leur conception sur papier, annonce du grand n’importe quoi. Vous, chers lecteurs, qui pensez lire une critique sur le dernier film de Steven Spielberg racontant la vie d’Abraham Lincoln, l’un des plus mythiques président des Etats-Unis et pourfendeur de l’esclavage, passez votre chemin. Je vais parler non pas de cette œuvre mais de celle, sorti quelques mois avant, et qui raconte (de façon très très très romancée) la partie la moins connue de la vie de l’ancien président, à savoir son passé de chasseur de vampires.

Bien entendu, c’est le genre de pitch qui augure du grand n’importe quoi, un peu comme si on nous proposait un film sur le passé de samouraï de Sarkozy ou l’ancien job de Hollande qui consistait à faire des combats de catch. Rien ici n’est à prendre au premier degré.

Sorti en 2012 et réalisé par Timur Bekmambetov (un réalisateur que j’affectionne tout particulièrement car nous lui devons tout de même de belles réussites telles que Night watch, day watch ou encore l’incroyable Wanted : choisies ton destin). Avec un tel CV, on pouvait logiquement s’attendre à un film complètement fou et ne renonçant à aucun excès.  

Qu’en est-il en définitive ? Que penser de ce grand n’importe quoi ? Mon premier sentiment après avoir terminé ce film est d’avoir eu un sentiment un peu mitigé.

Quitte à partir d’un postulat aussi fou, il aurait fallu aller jusqu’au bout du délire et ne se refuser aucune folie aux risques de basculer dans la surenchère.

Bien entendu, Abraham Lincoln est riche en scènes d’action sur vitaminées avec une mention spéciale pour la scène finale, combat homérique sur le toit d’un train lâché à pleine vitesse. Mais ce qui m’a cruellement manqué dans cette œuvre est ce nécessaire second degré et l’humour qui aurait permis à ce film de s’assumer tel qu’il est, à savoir une série B décomplexée et affirmant ouvertement son côté grand n’importe quoi. 

Il en ressort de tout cela que nous avons affaire à un divertissement certes honorable mais qui aurait pu être de bien meilleure qualité si les ambitions avaient été moins prétentieuses.

On retiendra néanmoins de ces 1h30 de détente un subtil mélange entre un fantastique complètement débridé et une volonté évidente de coller, malgré tout, à une certaine vérité historique puisque la plupart des grands évènements de l’histoire du vrai Abraham Lincoln y sont relatés, notamment sa lutte contre l’esclavagisme ou encore le déroulement de la guerre de sécession.

Si Abraham Lincol, chasseur de vampire m’a, en définitive, laissé un sentiment assez mitigé, je salue néanmoins l’audace d’avoir su porter jusqu’à son terme un film dont le pitch de base est aussi… surprenant.

Pour celles et ceux affectionnant les histoires de vampires qui dépotent et qui constituent de très bons moments de cinéma, je préfère conseiller des œuvres mieux ficelées telles que la fameuse saga Underworld qui me paraît en tout point mieux réussie.

Comme quoi, même les idées les plus originales ne donnent pas toujours, au final, des résultats totalement réussis. Abraham Lincoln, chasseurs de vampires en est un exemple des plus éloquents.