Pourparlers de paix israélo-palestiniens

A l’issue d’un accord signé en juillet dernier, les pourparlers israélo-palestiniens, après un gel de trois ans, avaient enfin pu reprendre, sous l’égide de John Kerry, pour une durée de neuf mois, à priori extensible… Les négociations ont commencé à faire parler d’elles et de leur sempiternel avortement  à l’approche du 29 avril, date de leur expiration et pour cause : poursuite de colonisation et non respect de certains engagements ne font pas bon ménage avec recherches de solutions. 

Maintenant que la Palestine depuis novembre 2012 jouit de nouveaux droits inhérents à son statut d’état observateur à l’Onu, Mahmoud Abbas a essayé d’en tirer profit pour faire entendre sa voix : devant la volte face d’Israël par rapport à la libération du dernier contingent de prisonniers conformément à l’accord convenu, le président de l’Autorité palestinienne a signé des demandes d’adhésion à 15 conventions et traités internationaux. 

Israël s’en est indigné et s’est affiché, tambour battant, dans la posture du retenez-moi ou bien je fais un malheur ! A l’ouverture du conseil des ministres de ce dimanche, Benjamin Netanyahu a promis de remettre les Palestiniens à la place qu’Israël leur a assignée ; des ordres ont été donnés pour prendre tous azimuts des mesures punitives dans leurs territoires.

Derrière ce blocage se cacherait la volonté d’ Israël de mettre la pression sur Washington afin de troquer la libération du contingent de Palestiniens contre celle de Jonathan Pollard : analyste de la marine américaine, ce dernier est incarcéré à perpétuité depuis 1987 pour avoir été reconnu coupable d’espionnage au service d’Israël. 

Furieuse face à ce gâchis préjudiciable pour tous, Tzipi Livni, négociatrice en chef israélienne des pourparlers a fait endosser une part de la responsabilité des déconvenues de ces négociations à Washington qui, par son emprise hypertrophiée sur les protagonistes, finirait par nuire au dossier. Elle s’en est prise à Mahmoud Abbas et surtout au ministre du Logement et de la Construction Uri Ariel, et son choix du timing  pour lancer un appel d’offres pour de nouvelles implantations à Jérusalem est.

Une réunion tripartite entre l’émissaire américain Martin Indyk et les négociateurs s’est tenue aujourd’hui afin de sauver les meubles ou le peu qu’il en reste…

http://www.lorientlejour.com/article/861981/israel-menace-les-palestiniens-de-represailles-.html