Ingrid Betancourt abandonne la scène politique

Lors d'une interview à une radio colombienne, l'ancien otage franco-colombien a annoncé qu'elle ne se présenterait pas aux prochaines élections présidentielles de son pays en 2010.

« Je suis toujours disposée à servir à la Colombie », a-t-elle dit, « Je vais travailler pour la paix de mon pays… Mais je pense qu'il y a d'autres manières de le faire qu'à partir du milieu politique ».

Ainsi, Ingrid Betancourt confirme ce que l'on pressentait depuis sa libération par les forces armées colombiennes le deux juillet de cette année, l'ancienne candidate présidentielle ne veut plus se consacrer à la vie politique, mais veut utiliser toutes ses forces pour la libération, non seulement de l'ensemble des otages encore prisonniers en Colombie, mais aussi de toutes les personnes opprimées dans le monde.

« J'ai pu résister durant ma longue séquestration grâce à l'aide de Dieu, c'est lui qui m'indique maintenant le chemin que je dois suivre, et ce n'est pas celui de la politique. » avait annoncé Ingrid Betancourt lors d'une précédente interview, « mais on ne peut jamais dire jamais, peut-être qu'un jour Dieu me demandera de refaire de la politique. »

Lors de cette interview, Ingrid Betancourt a confirmé avoir dîné avec le président colombien Alvaro Uribe qui se trouve actuellement à New York, qu'ils avaient abordé beaucoup de thèmes lors de leur conversation, mais rien de politique, qu'ils avaient principalement parlé de la libération de ceux qui étaient encore entre les mains des FARC.

Ingrid Betancourt a également confirmé l'information que nous vous donnions précédemment (voir article), à savoir qu'elle avait reçu des menaces de mort de la part des FARC, et qu'elle, ainsi que tous ceux qui avaient été libérés le deux juillet passé lors de l'opération Échec et mat, avaient été déclarés objectifs de guerre par leurs anciens geôliers. Ainsi, pour des raisons de sécurité, elle assure qu'elle ne peut pas rentrer dans son pays, et qu'elle ne pense pas qu'elle pourra le faire dans un proche avenir.

Prisonnière hors de son pays, espérons que tous ceux qui l'ont soutenue lors de son enlèvement continueront à l'appuyer dans son nouveau combat, et que les onze autres otages libérés avec elle et qui se trouvent encore en Colombie ne soient pas abattus par les FARC.