Les dernières capucines s’épanouissent,
Exubérantes et colorées au rebord du balcon,
Lointain, le soleil couchant embrase l’horizon
De somptueux chatoiements qui meurtrissent
Nos yeux, de leurs rouges et fauves incandescences
Avant de sombrer ,immuable, vers l’absence.
Le calme du soir engourdit doucement l’ esprit
qui se laisse envahir d’un bien-être ignoré,
Se reposant enfin des tracas du jour passé.
Des odeurs montent encore des parterres fleuris,
Mais déjà menacées par l’oubli automnal
A nos portes déjà , comme un présent fatal.
C’est la fin de l’été qui s’annonce , la nostalgie s’installe,
Dans nos coeurs déroutés par le soudain silence
Où perce le regret des rencontres estivales,
Des bonheurs partagés , des fou-rires qui s’élancent !.
Mais rien n’est dit encore, on retient les soupirs
Pour vivre encore un peu le plaisir qui s’enfuit.