Services secrets israéliens : Le Mossad accumule les succès

Les services secrets israéliens connaissent une vague de réussite proprement stupéfiante.

L'Etat hébreu accumule les coups d'éclat. Si un observateur peu habile se penchait aujourd'hui au chevet d'Israël, il jugerait sans doute que le pays va mal, et particulièrement son armée. Tirs de Qassam, commission Winograd… Quelle erreur !

Ce serait faire abstraction des réussites stupéfiantes du renseignement israélien. Les Américains ont retrouvé une armée efficace avec Petraeus, mais ont des espions de pacotille. Chez les Israéliens, c'est exactement le contraire.

Jugez plutôt : en septembre dernier, un commando israélien marquait au laser une usine syrienne alimentée de matériel nucléaire par les Nord-Coréens. La complexité de l'opération était hallucinante : recueil d'informations, activation des sources à l'intérieur du système syrien, analyse des informations, traçage d'un navire nord-coréen (naviguant sous pavillon sud-coréen), parachutage d'un commando des Sayeret Matkal, infiltration du site ennemi , décollage de jets en Méditerranée, survol d'un territoire ennemi, largage de bunker busters, ces bombes qui perforent le béton, sur le site de Dar el-Zour … Il s'agit là, et sans nul doute, de l'opération la plus audacieuse et la plus réussie de ces quinze dernières années. Personne d'autre n'aurait pu la mener, ni les Américains, ni les Anglais. Un tour de force qui fait office d'avertissement à l'égard des Iraniens.

Et aujourd'hui ! A l'ombre des démentis officiels, la presse croit déceler le Ha-Mossad Lé-Modiin ou-lé Tafkidim Méyouh'adim (Mossad) derrière la mort du chef terroriste Mughniyeh, qualifié d' "agent le plus doué et le plus efficace que la CIA ait jamais traqué" du côté de Langley. Une cible de premier choix. La tête de Mughniyeh était mise à prix pour 25 millions $. Véritable cerveau du Hezbollah, il bénéficiait de la protection des services secrets syriens et ne se déplaçait guère en dehors de Beyrouth, vivant dans les quartiers totalement acquis à la cause des radicaux chiites. Sous la houlette de son nouveau directeur, le Mossad avait pu s'entraîner dans la capitale libanaise. En 2002, un de ses agents qui avait tourné sa veste y avait été éliminé, puis un chef d'Al-Qaeda, trois opérateurs de haut rang du Hezbollah et un officier de liaison du jihad islamique, tous "effacés" à Beyrouth entre 2003 et 2006 par les services de Meir Dagan. 

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