Dis maman, pourquoi les noirs courent-ils plus vite que les blancs!!

 

 

Pourquoi les noirs courent plus vite.

Sur les soixante-dix-huit sprinters qui sont parvenus à courir le 100 mètres en moins de dix secondes, depuis 1968, soixante-seize sont noirs, l’Australien Patrick Johnson a réalisé 9s.93 (athlète métis aborigène de par sa mère). Notre français Christophe Lemaître qui devient le premier sprinter blanc sous la barrière des 10s (désormais un record de 9s92).

 

Pour rappel le premier homme à être descendu sous la barrière des dix secondes (depuis l’apparition du chronométrage électrique) est Jim Hines, le 14 octobre 1968, aux jeux Olympiques de Mexico (9s95). Un record qui a tenu quinze ans avant que Calvin Smith établisse une nouvelle marque à 9s93. A l’heure actuelle le record du monde est la propriété d’Usain Bolt en 9s58, performance établie lors des Mondiaux de Berlin en 2009.

 

Bien sur toutes ces performances intriguent. De là à alimenter des thèses fantasmagoriques il n’y a qu’un pas, surtout que la frontière est mince avec les théories bio-raciales du XIXème siècle.

 

Une domination pratiquement sans partage qui ne peut forcément qu’attirer la curiosité. A ce titre il est tout à fait légitime d’essayer d’expliquer scientifiquement une telle domination, et non pas une quelconque xénophobie patente. Il y a une différence entre l’étude de la diversité génétique des humains, qu’ils soient africains ou européens, qui à mon humble avis est passionnante, et le classement en ethnies supérieures ou inférieures, qui est l’apanage du racisme.

 

Les études scientifiques.

 

Depuis la fin des années 1920, plus de deux cent études d’anatomie comparative ont été menées pour tenter de mieux comprendre les différences de performance entre blancs et noirs.

 

Le nombril, centre de la gravité du corps, est la clé du secret de la domination des noirs à la course à pieds et de celle des blancs à la natation, selon une étude d’Adrian Bejan professeur à l’université de Duke (Caroline du Sud), étude publiée dans l’International Journal of Design and Nature and Ecodynamics. Je vous invite à suivre ce lien pour de plus amples informations.

 

« Le gène du sprint ». Des chercheurs australiens ont mis en évidence l’existence de ce gène, l’ACTN3. Selon ces mêmes chercheurs, cette découverte  pourrait expliquer l’écrasante domination des sprinters jamaïcains.

 

Pour ma part cette hypothèse est loin de me convaincre. Comme le souligne le journaliste Jean-Philippe Leclaire :

 

« On se rend compte qu’en Jamaïque 98% de la population a la forme faible ou forte de ce gène. Il n’y a que 2% des jamaïcains qui ont la forme nulle. On se dit Eurêka, on a enfin trouvé ! Mais lorsque l’on pousse un peu plus loin le test, on se rend compte que 75% des européens l’ont et encore plus troublant 99% des kenyans, qui sont loin d’être des foudres de guerre en sprint. Vous prenez les 80 sprinters qui ont couru le 100 mètres en moins de dix secondes, vous avez un savoyard (Lemaître), un australien (Johnson) et un namibien (Fredericks), sinon vous avez 77 athlètes originaire d’Afrique de l’Ouest. Ils sont soit ghanéens, nigérians ou descendants de cette région par l’esclavage comme les afro-américains ou les caribéens antillais. C’est leur seul point commun. C’est troublant soutient l’auteur ».

 

« Si je possède en revanche une absolue certitude, c’est bien que la question noirs-blancs dans le sport ne devrait pas être ignorée, fuie ou méprisée au nom du politiquement correct ou par peur de réveiller les fantômes de Berlin 1936. En France, associer performance sportive et couleur de peau reste largement tabou ».

 

A ce titre je vous conseille la lecture du livre de Jean-Philippe Leclaire : « Pourquoi les blancs courent moins vite ».

 

Pour ma part je reste sceptique car finalement on s’aperçoit très rapidement des failles et de la stupidité d’un raisonnement qui consisterait à comparer  les noirs d’un côté et les blancs de l’autre comme deux races monolithiques. Pourtant nos différences sont bien la preuve de la richesse et de la diversité du patrimoine génétique de notre espèce ! Quoique (…).

 

Sans doute faut-il se pencher également sur la question de l’appartenance socio-culturelle. Mais là avec le même raisonnement on pourrait se poser bien des questions. Pourquoi les russes auraient une prédisposition génétique pour les échecs, ou les brésiliens pour le football, etc…

La nationalité majoritaire actuelle de ces champions du sprint est un constat, qui peut parfaitement varier au cours du temps, et toute explication sera partielle et hypothétique. Ce qui me fait dire, qu’un beau jour, un blanc battra le record du 100 mètres ou qu’un noir remportera une descente olympique. Mais là on ne parlera pas d’anomalie raciale, mais cela sera simplement une anomalie statistique.

 

Sources :

 

-Jean-Philippe Leclaire : « Pourquoi les blancs courent moins vite ».

-Wikipédia.

-Adrian Bejan

-International Journal of Design and Nature and Ecodynamics