The politician’s husband : dans les coulisses du pouvoir

Mini-série en trois épisodes d’environ 52 minutes, The Politician’s husband trace le destin d’Aiden Hoynes et de Freya Gardner, le couple en or de Grande-Bretagne, comme on les appelle dans le milieu très fermé de la politique. Lui est ministre des Transports et du Commerce. Elle, très impliquée dans les objectifs de son mari, vit dans l’ombre de celui-ci. Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce qu’Aiden commette une erreur, celle de démissionner dans une vaine tentative de prise de pouvoir. Une mise en scène se mettra alors en place dans les coulisses du gouvernement. Manipulation, trahisons et luttes intestines scellent cette intrigue. Le téléspectateur vibre au rythme des épisodes en se demandant quelle sera l’issue finale, qui ne manquera pas de l’étonner.

D’ordinaire, je n’aime pas ce genre de série sur fond politique. Je ne trouve jamais ça bien passionnant. C’est là que The Politician’s husband marque un sacré point. Elle ne se cantonne pas à la vie professionnelle des personnages principaux. Ceux-ci sont étoffés jusqu’à l’intimité. Nous assistons à la descente aux enfers d’Aiden Hoynes, qui entraîne volontairement son épouse en espérant réacquérir sa place. Ici, pas de bons sentiments quand Aiden mélange vie privée et gouvernement. Les coulisses de ces deux existences ne manquent pas de piment. Entre une femme aimante qui accède à la consécration qu’elle mérite et un fils qui n’accepte pas la position de son père, Aiden perd vite pied. The Politician’s husband ne fait aucun détour et montre jusqu’à quel point le pouvoir change un homme. Elle ne se cantonne pas à ce que l’on a déjà pu voir par le passé, ne se limite pas à des objectifs sains et exprime les sacrifices, les mauvaises choses que l’on doit parfois accomplir pour en réaliser de plus belles une fois son but atteint.

Aiden Hoynes et Freya Gardner forment un couple (d)étonnant, une entité commune. Le premier n’est rien sans l’autre. Le tout se désagrège lentement mais sûrement, l’or redevient plomb. A moins que chacun y trouve finalement son compte…