L’espionnage, la guerre secrète, et là, il n’y a pas d’amis !

Seulement, il ne fallait pas le dire !

 

Qui n’espionne pas l’autre ? L’espionnage fait parti de ces armes secrètes que ce soit en temps de guerre ou en temps de paix. Chaque pays à son service secret, et chez nous, nous avons ce que l’on nomme le contre espionnage, la DCRI. Direction Centrale du Renseignement Intérieur. Dans ancienne Union Soviétique le fameux KGB, maintenant les activités du KGB sont partagées en deux, le Service de renseignement extérieur, SVR, et le Service fédéral de sécurité, FSB, chargé du renseignement en Russie et du contre-espionnage, et aux États-Unis, la CIA, et le FBI, et en Israël c’est le Sahbak avec le Mossad bien connu pour ses exploits, pour ne citer que les plus connus. Leur rôle et d’espionner en tout temps et à toute heure, il faut savoir ce qui se trame ailleurs. La connaissance d’études spéciales, d’armes secrètes, d’inventions, tout ce qui touche à une suprématie quelconque d’une puissance militaire par rapport à son pays, de même que tout ce qui touche aux domaines scientifiques, technologiques et industriels, sont fortement auscultés par les puissances étrangères. Les affaires d’espionnage qui défrayèrent la chronique firent légion. La dernière grande affaire entre les États-Unis et la France, fut l’affaire Farwell, en pleine guerre froide, sous le mandat de François Mitterrand, elle lui permit de montrer aux États-Unis l’attachement de la France dès son élection en 1981. Elle fut été mise en doute par Ronald Reagan sous les fausses annonces de la droite française, et par le problème des communistes au gouvernement.

Dans l’espionnage ce sont les moyens. Et sans vouloir minimiser notre contre espionnage nous ne faisons pas le poids. Ce n’est plus comme ce fut il y a des décennies ou des Donald Maclean de l’université de Cambridge recrutés par le KGB passèrent à l’ennemi pendant la guerre froide. À ces grands espions là, s’ils existent toujours, l’espionnage à bien changé avec les grandes oreilles radars et les satellites qui auscultent notre globe. Plus rien ne se fait actuellement sans que l’on ne le détecte. Écouter et voir son voisin est dans la logique des choses, il faut savoir ce qu’il trame. Le problème avec les États-Unis, c’est qu’ils ont de plus grandes oreilles que nous, et même de l’Europe, qui, il faut bien le dire dans le domaine du contre espionnage est nulle. Ce n’est pas son affaire, et son indignation, si elle se comprend par le fait qu’elle est un partenaire actif des États-Unis peut choquer, à la suite des révélations du Spiegel et du Guardian sur l’espionnage de la NSA, Agence nationale de sécurité américaine, révélé par l’ex consultant américain Edward Snowden.

 

 

La NSA est un service secret pour la sécurité des États-Unis, c’est un énorme panneau en granit sur lequel le nom des 117 agents furent tués suivant la maxime «vous avez servi dans le silence», ce qui est très américain pour rappeler ses héros. Bien qu’il ait servit dans les silences des plus grands Whistleblower, lanceurs d’alertes de la plus grande histoire américaine, on ne dira jamais cela sur Edward Snowden. Malgré cela, il est un héros pour beaucoup par ce qu’il amena le rêve de l’Amérique au contrôle total. Avec quatre lap-tops, ordinateurs portables, remplis de documents secrets sur le dispositif de surveillance mondial Prisme, Edward Snowden courre le monde depuis fin mai, des Hawaï à Hong-Kong et plus loin à Moscou, traduit de l’article du DER SIEGEL.

Prisme c’est quoi ?

C’est nous et ceux qui collectent sur le Web toutes les infos que nous mettons sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, et les moteurs de recherche Microsoft, Yahoo, Google, Paltalk, AOL, Skype, YouTube et Apple. À cela, ajoutons le téléphone mobile surtout les smartphones dont le système d’exploitation est presque toujours fourni par Google, Android, Apple, iPhone et Microsoft, Windows Phone. Mais aussi avec les messageries d’obédience américaine, Gmail, Apple. Rester Français implique comme messageries Voila.fr, France Télécom, La Poste.net, Zoho Mail. Mais aussi les navigateurs Internet, Chrome, Google, Internet Explorer, Microsoft, et Safari, Apple, qui représentent 80 % du marché. Mais on peut rester français avec Opéra ou Mozilla Firefox. Ce qui importe c’est de masquer son adresse IP. Mais peut-on échapper à cette mondialisation galopante qui fait de nous des agents de renseignement ! Le problème c’est que nos moteurs de recherche sont inexistants par rapport à Google et l’encyclopédie Wikipédia.

On voit que nos vociférations sont pour la forme, mais il fallait bien réagir d’autant plus qu’elles montrent que cet espionnage ne porte pas seulement sur les réseaux que je viens d’évoquer.

L’espionnage consistait aussi à la pose de micros dans nos ambassades, et dans la représentation diplomatique européenne par une infiltration.du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes. La représentation de l’UE à l’ONU était surveillée de la même manière, toujours selon ces documents, dans lesquels les Européens sont explicitement désignés comme des «cibles à attaquer». La NSA avait même étendu ses opérations jusqu’à Bruxelles. Il y a «plus de cinq ans», écrit DER SPIEGEL, les experts en sécurité de l’UE avaient découvert un système d’écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, principal siège du Conseil de l’Union européenne, et qui remontait jusqu’au quartier général de l’Otan dans la banlieue de Bruxelles, tiré de Libération.fr.

Que les ambassades soient truffées de micros ce n’est pas surprenant, c’est commun entre pays non alliés, mais dans le cas de la France, de l’Italie, et de la Grèce, selon les documents communiqués par le Guardian, ce sont des pays amis. Ces trois pays figuraient parmi 38 cibles de la NSA. Le but recherché était de connaitre les dissensions entre les différents pays de l’Union européenne pour mieux maîtriser les rapports entre eux et les États-Unis. L’opération de surveillance de la représentation française à l’ONU fut baptisée «Blackfoot» et celle visant l’ambassade de France à Washington «Wabash». L’ambassade d’Italie à Washington fut visée par une opération dont le nom de code est «Bruneau».

Ces allégations firent bondir les responsables européens, qui demandèrent dimanche 30 juin aux autorités américaines de confirmer ou d’infirmer les faits. «Nous avons immédiatement pris contact avec les autorités américaines à Washington et à Bruxelles. Elles nous ont dit qu’elles vérifiaient l’exactitude des informations publiées et qu’elles reviendraient vers nous», indiqua la Commission européenne. «Entre partenaires, on n’espionne pas!», insista la commissaire européenne à la Justice Viviane Reding, expliquant qu’«on ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s’il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens».

La dessus François condamna les pratiques américaines, «nous ne pouvons accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés. Nous demandons que cela cesse immédiatement». Et de menacer de suspendre les négociations qui devaient s’ouvrir le 8 juillet entre l’Union européenne et les États-Unis sur la constitution d’une zone de libre-échange transatlantique. «On ne peut pas avoir de négociations ou de transactions sur tous domaines qu’une fois obtenues ces garanties, pour la France, mais ça vaut pour toute l’Union européenne», a-t-il déclaré». Le 15 juillet la France demanda à la Commission européenne de rendre public son mandat de négociation d’un accord de libre échange avec les États-Unis, pour ne pas négocier «dans le dos des peuples et des sociétés civiles». Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur, écrivit un courrier à ce sujet au commissaire européen au Commerce Karel de Gucht, référence l’Expansion.fr.

Mais, la aussi l’Europe est divisée, et François Hollande reste le seul à prendre une position franche. L’Allemagne n’excluant pas de ne pas faire une cause de la rupture des négociations de libre-échange avec cette affaire d’espionnage. «Il est clair que pour négocier un accord, on a besoin de confiance réciproque. Un tel accord doit être négocié entre égaux et dans une atmosphère de confiance, et c’est exactement l’atmosphère qu’il faut établir», affirma Steffen Seibert, le porte-parole d’Angela Merkel.

Ces négociations sont prévues sur plus d’une année, elles ont démarrées le 8 juillet, nous sommes donc attentifs à ce que seront les avancées, et ce que sera la position de l’Europe. Il est certain que François Hollande n’est pas prêt à lâcher un accord qu’il eut beaucoup de difficultés à obtenir sur l’exception culturelle. Cette affaire d’espionnage de nos activités ne va pas arranger les choses.