L’élection présidentielle déchaine les passions en général, mais cette fois-ci en particulier. La présidence de Nicolas Sarkozy a mis en exergue le défaut majeur de la 5ème République : l’omnipotence du président. Il s’est attribué tous les pouvoirs comme un monarque absolu. Il a essayé de contrôler les contre-pouvoirs comme la justice, la presse et les médias. Son pouvoir était légitime puisqu’il a été élu par 53 % des suffrages exprimés (pas des Français). On peut résumer par : « Votez pour moi et je fais ce que je veux après. » Même les élections intermédiaires perdues n’ont rien changé à la situation. « Nous vous avons entendu, mais on ne change rien ! » Comment voulez-vous que l’électeur ne se sente pas frustré ? Le meilleur exemple reste le référendum pour le traité de Lisbonne : « Si ça ne passe pas par la porte, ça passera par la fenêtre. »
« Election, piège à con » était une expression à la mode dans les années qui ont suivi mai 68. J’ai partagé longtemps cette idée, ça évite d’être déçu. Oui mais ne pas voter, c’est s’exposer à subir. « Tu n’as pas voté, ne viens pas te plaindre ! »
Comme ni l’abstention ni le vote blanc ne sont comptabilisés, autant voter.