Le premier mai 2012 la provocation de Sarkozy,

sectaire et xénophobe divise encore plus les Français rappelant les heures sombres de notre république.

Sarkozy veut rendre la France ingouvernable, allant jusqu’à provoquer celle du monde ouvrier qu’il aime tant depuis le second tour puisqu’il veut fêter «le vrai travail». Mais bien d’autres avant lui ont reconnu la valeur du travail de l’ouvrier, non pas pour raison électoraliste, le temps d’une campagne, mais par ce qu’il fut la base avec lequel le monde s’est construit. Cela fut un combat contre la bourgeoisie qui fit des morts, c’est ce que l’on appela la lutte des classes qu’il veut ressusciter. Le vrai travail c’est comme l’identité nationale, il y a les vrais Français et les faux selon notre président ! Que connait-il du travail de l’ouvrier, lui qui n’a jamais travaillé en usine ne s’est jamais salit les mains. Il devait avoir honte d’abaisser ainsi à des considérations électoralistes la fête du travail des hommes en bleu.

Sait-il seulement que depuis 1793 une manifestation instaura la fête du travail, le 1er pluviose, (en janvier). Dénommée dans le monde à son origine pour les pays qui l’ont institutionnalisée fête des travailleurs, elle fut appelée fête du travail par les conservateurs. Elle fut une fête de revendication du monde ouvrier puisque le 1er mai 1886, elle permit à 200.000 ouvriers d’obtenir la journée de travail de huit heures. Elle fut une fête de revendications combattues par le pouvoir en place. L’une des plus célèbres fut le 1er mai à Fourmies dans le Nord ou la police tira sur les ouvriers et fit neuf morts. A la suite de ce drame cette fête s’enracina pour la lutte des ouvriers Européens. Aux États-Unis, les syndicats Américains se donnèrent deux années pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisirent de débuter leur action le 1er mai qui devint le Labor Day ou jour du Travail. Les premiers défilés de travailleurs n’eurent lieu qu’en 1882. En Europe, depuis 1889, ils ont fait coïncider les festivités du 1er mai avec les célébrations de la fête du Travail. On connait les défilés Bolcheviks du 1er mai sur la place Rouge qui furent la démonstration de la puissance l’URSS comme suite au 1er mai 1920 de la fête légale des travailleurs. Beaucoup d’autres pays ont adoptés cette fête au 1er mai, mais aucuns n’ont trouvé qu’elle pouvait être pour le faux travail !

En France 23 avril 1919, le Sénat ratifia la journée de huit heures et fit du 1er mai suivant une journée chômée. Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain, l’instaura officiellement le 1er Mai comme «la fête du Travail et de la Concorde sociale». En 1947, le 1er mai devint, dans le code du travail, un jour férié chômé et payé pour tous les salariés sans conditions. Ce n’est que le 29 avril 1948 que fut officialisée la dénomination «fête du Travail» pour le 1er mai. La dénomination «fête du travail» a donc une connotation conservatrice liée au régime Pétainiste. Elle devrait s’appeler la fête des ouvriers.

Nicolas Sarkozy qui veut politiser le 1er mai en appelant à manifester pour le «vrai travail» emprunte donc ce mot Pétainiste.

C’est une provocation contre François Hollande qui souhaitait se joindre à la fête syndicale. La gauche et les syndicats et de l’autre coté le FN à l’Opéra et Sarkozy sur le Champ de Mars, la France de plus en plus divisée.

Le «vrai travail» par opposition au «travail des ouvriers» qui y a-t-il de plus choquant quand Sarkozy n’a fait qu’accroître le chômage ? Le vrai travail serait donc le travail de celui qui n’est pas chômeur ? Pas besoin de faire beaucoup de discours, de manifestations ce seul slogan montre clairement ce que sera la gouvernance de Sarkozy s’il est réélu. Une France meurtrie par le fanatisme de notre président candidat. L’UMP n’existe déjà plus, il se confond avec le FN quand Sarkozy à son meeting de Longjumeau le 24 avril déclare que Marine Le Pen est «compatible avec la République». «S’il y a une candidate du Front national, c’est qu’elle avait le droit d’être candidate. Ce vote n’est pas répréhensible. S’il était répréhensible, la République lui aurait interdit de se présenter». Mais personne n’a déclaré le FN non compatible avec la république, c’est lui qui a tout fait pour l’utiliser à ses fins. Son but lui prendre des voix sans jamais lui permettre une représentation à l’Assemblée nationale. Seul François Mitterrand dans l’une de ses 110 propositions, lorsqu’il fut élu en 1981, rétablit la proportionnelle en mars 1985, et le Front eut 36 des députés. Le gouvernement RPR-UDF de l’époque Chirac lors de la première cohabitation supprima cette loi et le FN, n’eut plus jamais de députés. Jean-Marie Le Pen considéra que François Mitterrand avait rompu l’omerta.

Si, Marine Le Pen ne comprend pas c’est qu’elle est nulle.

Dans son élan Sarkozy a salué le score de 18 % de Marine Le Pen. Ces pauvres Frontistes à l’esprit bouché ne méritent pas mieux que Sarkozy qui va encore une fois les squeezer. Quand Sarkozy déclare que «la France aime le travail, son attachement à la famille» et tient à transmettre «le fruit des années de labeur et de sueurs», c’est pour ceux, qui comme moi, ont connu le régime de 1940, c’est du vrai langage Pétainiste.

Ces électeurs du FN «n’ont pas de leçon de morale» à recevoir de qui que ce soit. Car ils sont la voix de «la France qui souffre». Si avec ça il n’obtient pas une adhésion totale des Frontistes, c’est qu’ils ont enfin comprit la manœuvre, il veut s’approprier leur parti pour le manœuvrer à sa guise, sentant l’UMP au bord de l’implosion. Il joue donc son va tout n’ayant plus rien à perdre, perdant et parti, le souvenir qu’il laissera de sa politique le condamnera à jamais.

Il a des fidèles de toujours telle Chantal Jouanno l’ancienne ministre des sports qui se pose des questions sur la droitisation Sarkozienne. Dans un entretient au Point le 23 avril elle explique «la droitisation est un mirage douloureux». Pour elle, «les Français se sont servis de ce premier tour pour exprimer leurs doutes, en votant massivement pour les extrêmes et en soutenant les solutions les plus radicales. À nous de proposer maintenant aux électeurs des réponses radicalement nouvelles pour les convaincre qu’il y a une autre voie», avec ça, si elle continue son soutien à Sarkozy, c’est que vraiment, elle ne mérite aucune considération. Quoi qu’elle dise, Sarkozy gagnant ou perdant elle est politiquement hors course.

L’UMP tangue entre l’extrême droite et la droite conventionnelle et au milieu il y a NKM porte parole de Nicolas Sarkozy qui avait déclaré qu’entre Marine et Hollande elle choisirait Hollande. La pauvre choisir Sarko n’est-ce pas choisir Marine ? Cela doit bouillir des deux cotés de son hémisphère cervical ?

Pour le Canard Sarkozy attaque à l’artillerie de Marine, belle image d’une réalité. Pour la cité des Coutillière à Pantin en Seine-Saint Denis qui a donné de 50% à 60% de voix pour Hollande, voter Sarko est devenu une insulte.

Le gros problème est pour Bayrou. Le Point.fr titre «s’il ne choisit pas, il se retrouvera tout seul». Sa position du milieu fait qu’il ne peut qu’être en porte à faux avec des troupes divisées entre Sarkozysme et Hollandisme. Il ne veut pas se prononcer bien que Marielle de Suarez à dit qu’il voterait Sarkozy. Alors, il biaise, il n’a pas de solution autre que l’hypocrisie. Il a déjà presque tout perdu, et il va perdre le reste.

Jean-François Kahn journaliste ancien rédacteur en chef de Marianne et soutien de Bayrou, déclare dans le Monde du 24 avril que Sarkozy prononce un discours «ouvertement Pétainiste».

«Pour la première fois depuis des lustres, on entend un discours ouvertement Pétainiste sortir de la bouche d’un président de la République encore en place. (…) Quoi qu’on pense de son challenger social-démocrate, l’hésitation n’est plus possible, plus tolérable. Tous les républicains, tous les démocrates qui refusent, par patriotisme, le discours de guerre civile et de lacération de notre Nation commune, qu’ils se réclament de Jaurès, de Clemenceau, de De Gaulle, de Mendes France ou de Robert Schumann, doivent voter de façon à barrer la route à l’apprenti sorcier et à permettre qu’on tourne cette page».

Bien que je n’apprécie guère cette personne, je suis de son avis, seul François Hollande peut nous mener vers une France apaisée.