Israël avance dans ses plans de construction à Jérusalem-Est

Israël va de l’avant avec deux projets importants dans Jérusalem-Est, a rapporté aujourd’hui un porte-parole de l’Etat juif. De l’autre côté, un haut responsable palestinien a averti que son gouvernement pourrait poursuivre des crimes de guerre si Israël n’arrête pas ses activités de colonisation.

La colère internationale concernant la construction de colonies israéliennes a fait un effet boule de neige ces derniers jours, suite à la reconnaissance récente par l’ONU d’un Etat Palestinien non-membre observateur dans l’Assemblée générale.

De ce fait, Israël a riposté en annonçant des plans pour construire 3000 logements dans des colonies sur les terres gagnées en temps de guerre, ainsi que les préparatifs pour la construction d’un projet particulièrement sensible près de Jérusalem.

Les représailles israéliennes ont poussé plus forts les alliés occidentaux dans une épreuve de force particulièrement rigoureuse contre l’Etat juif.

Aujourd’hui même, l’Australie a convoqué l’ambassadeur d’Israël en signe de protestation, un jour après que cinq pays européens ont pris une démarche semblable.

Le vice-ministre Israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a minimisé la réaction internationale, en disant qu’Israël n’est pas heureuse à ce sujet, mais que « ce n’est pas la fin du monde ».

La reconnaissance des Nations Unies pourrait permettre aux Palestiniens d’avoir accès à la Cour pénale internationale et d’étudier les crimes de guerre contre Israël pour sa construction de colonies pour les Juifs sur la terre occupée depuis 1967.

La semaine dernière, le président palestinien Mahmoud Abbas a promis qu’il ne va pas se tourner vers la CPI « à moins que si nous serions attaqués » et qu’il a informé de nombreux pays, dont les États-Unis, de cette position.

Cependant, M. Abbas a pris la parole devant Israël en annonçant ses derniers plans. Le projet Israélien sensible est perçu comme une menace pour tout accord de partage israélo-palestinien. Il comprendrait plus de 3.500 maisons, coupés de Jérusalem-Est ainsi que le reste de la Cisjordanie, et enfoncés dans un coin entre West Bank et le sud ouest, érodant la possibilité d’un Etat palestinien viable.

Israël a également refusé plus de 100 millions de dollars d’abattements fiscaux au nom des Palestiniens comme une autre mesure punitive.

Un haut conseiller d’Abbas, Nabil Shaath, a dit lundi soir que « par la poursuite de ces crimes de guerre, de la colonisation des terres, et du vol d’argent, Israël pousse et force à aller à la CPI ».