Prendre soin des chauve souris

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est dans un platane à Strasbourg qu’elles avaient hibernés, quand soudain leur refuge si douillet a été abattu. Et c’est depuis quelques semaines déjà que quelques amoureux des chauves-souris essaient de remettre sur pieds près de cinq cent rescapées de cette mésaventure, sous l’œil bien- entendu émerveillé de spécialistes.

Vous imaginez sans peine que ces pauvres petites bêtes sont très craintives, aussi lorsque les soigneuses veulent les nourrir de chenille (ce qui n’est pas leur nourriture habituelle) elles mettent plus d’une demi-heure pour leur faire avaler leur nourriture! Mais il faut bien-sûr prendre quelques précautions. Le premier geste à faire est de mettre des gants de cuir, car les petites dents de ces chiroptères sont très acérées . C’est ainsi que depuis quelques semaines, des bénévoles viennent au secours des soigneurs pour les aider dans leurs taches, car ce refuge a l’habitude de recueillir des oiseaux mais aussi des petits mammifères en détresse.
Les petites chauves-souris sont alimentées à tour de rôle avant d’être placées dans des caisses humidifiées afin de retrouver les conditions de leur hibernation. Toutes les personnes qui donnent de leur temps pour les soigner ont pour objectif de leur faire retrouver rapidement les quelques grammes qu’elles ont perdues dans la panique quand l’arbre dans lequel elles se trouvaient a été abattu…
C’est grâce a des riverains qui ont donné l’alerte, quand ils ont vu quelques chauve-souris très mal en point autour de cet arbre coupé. Immédiatement la LPO ( la ligue de protection des oiseaux) d’ Alsace est venue sur le site, et les meilleurs experts ont été contactés rapidement. Dès que les petites chiroptères seront remises sur pattes , elles seront relâchées petit à petit .
Le conservateur du muséum d’histoire naturelle de Bourges est ravi car pour lui, c’est la plus importante découverte connue de noctules communes dans un arbre en Europe. Cette mésaventure montre qu’abattre un arbre creux en hiver n’est pas sans conséquences. Cela peut être malheureusement désastreux! Cette histoire aurait pu tristement se finir. Mais il n’en est rien.  Alors pour bien faire, il faudrait plutôt attendre les périodes comme la fin de l’été ou encore le début de l’automne…il faudra rester prudent si l’on ne veut pas que ces migratrices deviennent un jour une espèce menacée.