Stephen King… Maitre dans l’art , maitre dans la terreur

Vous qui venez quotidiennement ici lire et vous repaître savoureusement d’infos , d’avis et de partage, vous n’êtes pas sans savoir que la lecture est essentielle à la communion, au savoir, mais également à l’évasion.

 

Depuis tous petits, et toutes petites, on nous fait lire des manuels illustrés, puis sans images, on nous fait goûter à tout en nous donnant les bases classiques de la littérature ,qu’elle soit francophone, anglo-saxonne américaine ou autre. Notre expérience, nos sensibilités nous dirigeront par la suite vers un genre particulier d’oeuvres littéraires, parce qu’elles nous parlent, ou nous font frissonner.

 

Deuxième volet de mes coups de coeurs littéraires (le premier était pour l’incontournable Guillaume Mussot qui déclarait il y a peu qu’on ne le reconnaissait pas dans le métro!!!), je viens aujourd’hui deviser sur l’oeuvre de l’indicible Stephen King.

Né dans le Maine en 1947, cet auteur dont de nombreuses oeuvres ont été adaptées au cinéma ("ca", "shinig", "Christine", pour ne citer qu’elles), a un géni artistique et une audace qui dépassent l’entendement.

 

Ses oeuvres flirtent sans cesse avec la mort et la sensibilité. Du "Fléau" en 1978, en passant par le mauvais sort jeté à un homme par un forrain dans Sac d’Os , ou encore Shinig, qui raconte les vacances un brin tumultueuses d’un enfant doué de télékinésie dans une maison hantée, ou encore Jessie , narrant le calvaire de cette quadrogénaire menottée et prisonnière sous le corps sans vie de son amant, alors qu’un tueur fétichiste rôde autour de la maison, sans parler des Tommyknockers en 1987, et ses aliens terrorisant un village, et en mettant en avant le fameux "Simetierre" dans lequel un enfant va enterrer son chat mort dans un ancien cimetierre indien pour qu’il reprenne vie sans penser aux conséquences de son acte, son oeuvre, qui n’en finit plus de nous tourmenter, nous balade, nous intime d’aller aux confins de notre propre subconscient.

 

Dans "Duma Key", fiction qui relate la vie d’un entrepreneur ayant subi un accident grave l’ayant handicapé, et sa réinsertion dans le monde des vivants, l’auteur nous fait une fois de plus peur, tout en nous donnant l’eau à la bouche à chaque phrase, dans son ascension vers l’horreur.

L’homme se retrouve seul, ou presque , sans tout décrire, puisque la puissance de l’écriture de cet écrivain hors norme se trouve surtout dans son pouvoir de suggestion, sur une île , en Floride, et , dans cette "big pink" qu’est la maison qu’il habite, se réhabilite grâce à sa sensibilité artistique qui se développe.

 

Sans cesse , le protagoniste peint, dessine, mais se sont ses mains qui décident à elles seules ce que deviendra la page ou alors la toile vierge qu’il tient devant lui. Il est victime de prémonitions, parce que la maison, qui dort sur les cadavres de coquillages, qui viennent le hanter chaque nuit , lui envoie des messages.

Je ne sais ce que ses oeuvres donnent en version originale. Je sais seulement que les traductions en français sont terriblement bien réussies, et qu’elles s’adaptent. Beaucoup d’humour, beaucoup d’humeur, des versions en mode caméra embarquée dans le subconscient des héros qui en font des êtres comme vous et moi, si ce n’est que nous ne sombrons pas tous dans la folie…

 

Ecrivain, noveliste, il a le cran d’aller au bout de ses délires quitte à écoeurer, voire à angoisser son public. Après avoir lu Jessie je n’ai pu dormir sereine au moins pendant un moi. J’ai eu du mal également à finir la nouvelle (je ne me souviens plus du nom du recueil ni du nom de la nouvelle), qui prenait les formes d’un journal de bord d’un homme isolé sur une île déserte et qui perdait la tête, le nord, le sud et tout le reste et qui devint son propre cannibal.

 

Erasme, dans son Eloge de la folie, parue en 1509, dépeignait la folie, pour la circonstance érigée en déesse, comme l’inverse de la sagesse, alors accouplée aux personnes d’un certain âge ou d’un certain rang social . La folie de Stephen King se retrouve dans ses écrits, et les adeptes de ses romans de ses couleurs, de ses bruits qu’il décrit à la perfection, nous transportent . Nul besoin finalement , de voire les films adaptés au cinéma…Les "Misery" ou "Shining" prennent tout leur sens alors que l’on parcourt les lignes et entre lignes de ce maitre …

 

Que l’on aime la lumière, ou que l’on opte pour l’ombre, on se retrouve dans chacun de ses écrits.

 

Une leçon peut-être à tirer de ses livres… Nous sommes tous doués d’un don quelconque ou singulier. Trouvons la manière de l’exprimer… Je pense que cette plate forme est un très bon début, ou une bonne continuation. Oublions l’aspect pécunier , concentrons nous sur l’harmonie… Nous sommes tous uniques mais nous sommes tous dans le même bain. Alors nageons!!! le paradis est proche, laissez votre grain de folie prendre le dessus parfois…

 

J’aime Gionot, j’ai aimé lire les Zola , et tous ceux de la vieille école qui pouvaient de par leur géni personnifier des chaudières, des mines ou tout autre chose qui nous entoure. Merveilleuse langue de Molière, trouve tes nouveaux disciples!! Comme le dit la pub, "le talent d’avoir envie"!!