Y’aura toujours…

L’amour, pas la guerre… Voilà plus de 50 ans qu’on le dit.  Qu’on revendique et qu’on se contredit… Car dans les faits….Il est des passages à l’acte qui laissent à désirer…

Bon, tout le monde n’est pas touché de la même manière… Des peuples subissent des deuils noirs… D’autres se marient en blanc.

Des êtres rêvent à des paix illusoires, à des balles à blanc, pendant que leurs congénères se nourrissent d’espoir, ne s’arment que de patience et s’embrassent sur des bancs…

L’amour, pas la guerre… Souvenirs, slogans ou bonnes résolutions  se font et se défont.  Et nous laissent confondus.

Mais de conflits en conflits, d’une paix à une autre, hier comme aujourd’hui, il y aura toujours des répits, pour succéder au dépit.

Malgré tout, partout et tout le temps.  Il y a toujours des hommes et des femmes qui déposent les armes, qui passent à côté des drames. Qui cessent de croiser le fer, pour laisser se croiser les regards…

Oui, lasse d’être tourmentée par ces temps troublés,  je suis convaincue que l’on peut déjouer des tours, être troublé quand on nous fait la cour…

Je me fais messagère de l’espoir. .. Raviveuse de flamme et souffleuse de vers…

Oui, il y aura toujours des regards qui se croisent, des mots qu’on écrit dans aucune phrase, des petits mots doux laissés sur un miroir, comme un aveu, juste pour voir…

Il y aura encore des fées et des princesses, de la fine dentelle et des promesses. Il y aura plein de soupirants sur les ponts. Ils se diront « oui » pour de bon.

Si l’on cherche, si l’on observe bien, de près ou de loin, il y a toujours une dame et un damoiseau pour convoler. Et d’autres pour en témoigner.

Il y aura toujours de belles histoires à raconter. Il y aura toujours des princes et des robes de fée. Toujours des gens pour croire, que ça va leur arriver…

Oh, il y aura aussi des amours d’un seul soir, des gens qui s’attirent mais que tout sépare, des corps qui s’enlacent et qui se défont, trois p’tits amours…et puis s’en vont…

Pour sûr, il y aura bien quelques fleurs fanées dans des vases. Quelques larmes qu’on écrase. Des mots qu’on jette comme ça, un beau soir, comme un adieu, un au revoir…

Mais tous les quais de gare n’abritent pas des cœurs brisés.  On y voit tant de mains tendues et des bras serrés.

Et puis, il y a des cœurs gros comm’ça, qu’on peut rafistoler plusieurs fois !

L’important, c’est d’avoir un cœur, de continuer à se nourrir d’espoir, à s’abreuver d’amour et d’eau fraîche, et de s’attarder sur des bancs…

Oui, il y aura toujours de belles histoires à raconter.