Mercredi noir pour les FARC

Dans un communiqué, l'armée colombienne a annoncé la mort au combat d'Alvaro Serpa, dont le nom de guerre était Felipe Rincón, considéré comme l'idéologue le plus influent du Secrétariat central des FARC.
On a surtout vu Serpa lors des négociations de paix frustrées qui s'étaient tenues de 1999 à 2002 entre le gouvernement du président Andrés Pastrana et le groupe terroriste.

Alvaro Serpa était le bras droit de Raúl Reyes, le numéro deux des FARC tué le 1er mars en territoire équatorien par l'armée colombienne, et il avait accompagné son chef lors d'un voyage en Europe pour expliquer aux gouvernements impliqués dans la recherche d'un processus de paix qu'elle était la position du groupe terroriste.

La seconde mauvaise nouvelle de ce mercredi noir pour les FARC est l'annonce de la capture de José Zamora, alias Chucho, l'homme de confiance de Mono Jojoy, le plus intransigeant des chefs de la guérilla, celui qui a failli devenir le numéro un du groupe terroriste à la mort de Manuel Marulanda, leur chef historique, le 26 mars dernier.

Depuis le début de l'année, les forces armées colombiennes multiplient les victoires contre le Secrétariat central des FARC, désorganisant ainsi l'ensemble du groupe. Certains guérilleros capturés ont en effet reconnu ne plus avoir reçu d'ordre de leurs supérieurs depuis plus de deux ans.

Dans la soirée, le groupe terroriste faisait savoir qu'il était prêt à l'ouverture d'un dialogue concernant la libération des otages qu'il détient encore. Le président de la République, Alvaro Uribe, avait-il raison ? La solution du conflit passait-elle d'abord par une victoire militaire ?