Diplomatie : Et si Paul Biya était l’un des plus mauvais élèves sur le continent ?

 

Plusieurs chefs d’Etat africains sont depuis quelques jours dans  la capitale éthiopienne,  pour prendre part au 20ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Africaine  qui a pour thème central «Panafricanisme et renaissance africaine». Un sommet qui devrait être largement consacré à la situation au Mali ; en ce sens que les dirigeants africains entendent au cours de celui-ci, réfléchir dans le sens de la recherche des voix et moyens pour soutenir l’opération en cours dans la partie nord de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Compte-tenu de l’importance de l’ordre du jour, aucun dirigeant africain ne devrait trouver une excuse pour justifier son absence à ces travaux. Seulement, à moins 24 heures de l’ouverture solennelle du sommet, la fiche de présence des chefs de l’Etat présente encore beaucoup de colonnes vides. De nombreux présidents  ayant choisi de se faire représenter. Une attitude déplorable dont Paul Biya du Cameroun serait l’un des plus fidèles adeptes.

Lui, qui s’est toujours contenté de se faire représenter par des ministres parfois n’ayant aucune notion diplomatique.  Tout récemment, à l’occasion du sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale consacré à la crise centrafricaine, le président Camerounais a ridiculisé le peuple camerounais en se faisant représenter à Libreville par  un certain Ahmadou Ali, Vice-Premier Ministre chargé des relations avec les assemblées ; tout ceci, alors qu’il s’était déjà également représenté à Ndjamena au Tchad quelques semaines plus tôt toujours à l’occasion d’un sommet similaire par Alain Edgard Mebe Ngoh, Ministre délégué chargé de la Défense.

Selon un communiqué diffusé depuis quelques jours par son cabinet civil, celui-ci se rendrait ce lundi 28 Janvier 2013 à Paris, pour une « visite de travail et d’amitié ». Une visite qui intervient moins d’une semaine après son retour de la Suisse où il y était pour un « court séjour privé ».

Ainsi, au moment où les dirigeants africains seraient en train de se pencher sur la grave crise que traverse depuis plus d’un an la République sœur du Mali, l’homme fort de Yaoundé serait plutôt du côté de l’hexagone pour sa visite de « travail et d’amitié ». Un comportement indigne de celui qui est pourtant l’un des doyens sur le continent !