Pour lutter contre le chômage, il n’y a qu’une solution.

L’emploi en France ne se porte pas bien, et le chômage s’est plutôt accru depuis quelques années. Chacun des candidats à l’élection présidentielle l’a bien compris. Par contre, ils ne trouvent pas la solution pour y remédier.  Il y a un moyen efficace pour lutter contre le chômage. Il n’y en a pas deux.  Le seul vrai moyen de lutter contre le chômage est de créer des emplois. Pour enrayer la hausse du nombre de demandeurs d’emploi, on peut déjà commencer par stopper les suppressions, que ce soit de postes dans la fonction publique ou d’emplois dans les usines, sacrifiés au profit de délocalisations juteuses.  Ce week-end, Nicolas SARKOZY a proposé, afin de lutter contre le sous-emploi des séniors, d’accorder aux entreprises qui embaucheraient en CDI ou CDD d’au moins six mois une exonération pérenne des charges patronales sur ces emplois. Pourquoi catégoriser les chômeurs ? Cette mesure va faire que le chômeur de 56 ans va retrouver un emploi qui lui permettra d’avoir un salaire pour pouvoir hébergé son gamin chômeur et diplômé de 27 ou 30 ans !

La réponse à apporter au problème du chômage doit être globale, car si on n’augmente pas le nombre des emplois, favoriser l’embauche d’une catégorie de sans-emploi nuira forcément à la recherche d’emploi d’une autre catégorie !  Pour ce qui est de la fonction publique, fait-on le bon calcul ? En supprimant un poste, on fait bien sûr une économie sur la ligne « traitements et charges ». Mais si on compare cette économie à la dépense faite pour indemniser un chômeur, lui verser des aides, à laquelle on ajoute la perte de qualité due à la suppression de ce poste, car il est patent que la qualité des services publics baisse à cause de tous les non remplacements auxquels ils doivent faire face, la collectivité est-elle gagnante ?  Dans les entreprises privées, s’il y a un accroissement des arrêts de travail dus au stress, ce n’est pas seulement parce que les médecins sont plus sensibles à cette problématique. Et quelqu’un aura-t-il le courage et les moyens de faire une étude sérieuse sur les causes du chômage des séniors ?  Il n’est pas sain de vouloir exonérer les emplois des séniors de charge et de voir en même temps se multiplier les « licenciements arrangés » de salariés de plus de 56 ou 57 ans, auxquels on verse, en guise d’adieu, la différence entre le salaire qu’ils auraient encore perçu jusqu’à leur retraite et les indemnités de chômage que leur versera la collectivité. Car les entreprises sont gagnantes dans les deux cas, et la collectivité perdante à chaque fois.  

7 réflexions sur « Pour lutter contre le chômage, il n’y a qu’une solution. »

  1. tout à fait d’accord :[b] il faut créer des emplois !
    [/b]
    Mais pour que cela soit possible:
    il faut des débouchés pour nos entreprises donc
    – obliger la graaaande distribution a s’approvisionner chez des « petits » producteurs
    – être compétitifs
    a) diminuer la bureaucratie qui charge la structure des entreprises
    b) baisser les impots donc diminuer le nombre des fonctionnaires
    c) améliorer la productivité en permanence et non pas par des « réformes »
    d) avoir des normes de qualité véritables et non pas des freins comme l’ISO9000

    Il y a du travail (pas forcément politiquement correct)

  2. La diminution du nombre de fonctionnaires est un leurre politique. Il faut supprimer les postes inutiles et redéployer ceux qui les occupent dans d’autres tâches plus utiles aux citoyens ou plus productifs, car une meilleure gestion de l’Etat ou de ses biens peut également être contributif au bien-être, au développement et donc à l’emploi.

  3. [quote]Il y a du travail (pas forcément politiquement correct)
    [/quote]
    C’est quoi, Totor, un travail « politiquement incorrect »??? Celui que se tapent les sans-papiers, par exemple???

  4. Bonjour,

    La mesure préconisée par N. Sarcozy semble s’inspirer de la politique allemande, dont on peut lire, une fois cmparée à la politique française, un résumé sous le site

    http://www.easybourse.com/bourse/france/article/18767/appliquer-la-methode-allemande-pour-faire-reculer-le-chomage.html

    Reste qu’on ne peut véritablement améliorer l’emploi, à mon avis, qu’en générant de la croissance, ce qui passe par la production de biens et de services; et non en se bornant à réduire les salaires et les charges au sein des entreprises – soit que celles-ci licencient des travailleurs, soit que chacun d’eux reçoit un salaire inférieur pour le même temps de travail, soit enfin qu’il existe du chômage partiel. Mais là encore, comme le souligne Delavoge dans son article, ce que l’entreprise gagne en réduisant, d’une manière ou d’une autre sa masse salariale, l’Etat le perd en prenant à son compte une partie de la charge du chômeur. Et si l’Etat lui-même se comporte comme une entreprise privée, il va supprimer des postes de travail et mettre un certain nombre de gens dans la précarité; car qui va payer les charges sociales, et notamment l’aide aux chômeurs, sinon les travailleurs encore actifs. Et si l’on durcit l’aide au chômeurs sous prétexte que les caisses de l’Etat ou des institutions y relatives sont vides, ces chômeurs basculeront, ou dans la précarité, ou dans le stress associé au travail temporaire ou à durée déterminée (tous accompagnant les petits boulots); ou dans les deux choses à la fois.

    Un autre problème est né de la néolibéralisation et de la mondialisation des rapports d’échange, puisque quantité d’emplois furent détruits, en France, ces dernières années, en raison des délocalisations et de la nécessité, imposée par le système lui-même aux entreprises, d’imposer à leurs travailleurs des cadences démentielles, puisque les travailleurs non licenciés vont faire, en plus de leur boulot, celui qui faisaient jusque là les travailleurs nouvellement licenciés. Et tandis que les statistiques feront apparaître, comme en Allemagne aujourd’hui, un taux de chômage relativement bas, c’est toute une catégorie de travailleurs (et notamment les plus de 50 ans) qui basculeront dans la précarité.

  5. Diminuer le nombre des fonctionnaires ne réduira pas nos impôts . Les fonctionnaires aussi paient des impôts.
    Mais les partis politiques et les syndicats qui vivent plus de subventions que de cotisations , les députés inutiles, les sénateurs somnolents pourraient être supprimés sans inconvénient, ils coutent cher et ne rapportent rien.

  6. Lettre que nous avons envoyé aux candidats
    Monieur le Président de la République, candidat à la Présidence de la République,

    Une solution logique, pour diminuer le chômage et précarité, il suffirait d’orienter une partie des quatre millions d’épargnants, habitués au CAC 40, à investir dans les petites entreprises non cotées fortement créatrices d’emplois.

    Les 460 000 petites entreprises de 3 à 19 salariés réalisent 500 milliards d’€ de chiffre d’affaires, représentent 4 millions d’emplois (20% de l’emploi en France).
    Certaines possèdent de formidables perspectives de croissance, représentant un potentiel de créations d’emplois à plus d’un million d’emplois en trois ans. Malheureusement, elles ne peuvent pas obtenir de financement bancaire. Motif : leurs fonds propres sont insuffisants.

    Ce que proposent les deux candidats :

    Une « banque publique ou pôle d’investissement », « un fonds stratégique », « des livrets industries »…
    – Ces propositions sont des solutions d’endettement qui existent depuis 30 ans et n’ont jamais démontré leur efficacité pour les petites entreprises car leurs besoins sont principalement des fonds propres pour lesquels rien de nouveau n’est proposé.
    Or, ces solutions d’endettements seront accordées au prorata des fonds propres détenus par les entreprises.

    Les fonds propres issus des déductions fiscales de la loi TEPA-ISF et IR Madelin
    – Cela aurait été une bonne initiative si… les Banquiers appuyés par leurs lobbies n’avaient pas détourné l’esprit de la loi originelle en proposant des produits de type FCPI (Fonds commun de Placement dans l’Innovation) ou FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) en prenant des frais de gestions plantureux, 38 % ! Ces frais ont gommé l’avantage fiscal pour l’épargnant.
    Conséquence, les fonds récoltés par les entreprises diminuent d’année en année comme constaté dans le rapport de l’Inspection Générale des Finances en 2010.
    (Quid de ces incitations fiscales ? Aucun candidat n’a donné une position claire sur …

    Jean SALWA, Président

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