Yellowstone National Park et le supervolcan Yellowstone Caldera. III° partie

La Snake River Plain centrale.

 

La « Snake River Plain » centrale a une obliquité gravitaire proéminente coïncidant, bien que les marges de la plaine centrale n’aient pas d’expression topographique bien définie, avec une hausse magnétique. Au différent de la « Snake River Plain » occidentale qui alterne strates sédimentaires et basaltico-rhyolitiques, la « Snake River Plain » centrale comblée, majoritairement, par des couches de roches volcaniques.

 

 

Elle est la représentation linéaire d’un plausible hot-spot(5), – un point chaud -, qui lierait les conséquents épanchements basaltiques Miocènes de la province volcanique du « Columbia River » aux édifices vulcaniens quaternaires de « l’Island Park » et du «  Yellowstone. » En effet, tout le volcanisme associé à ces provinces, d’origine basatico-alcalin et ryolithique diffère seulement en âge et date, ainsi, d’une part, le passage de la plaque tectonique sur le point chaud et, d’autre part, la perforation, par le panache mantellique, de la lithosphère et la formation d’un volcan.

 

 
Situées sur les marges actives septentrionales des « Snake River Plain » orientale et occidentale, les provinces volcaniques de la « Camas Prairie », un ancien lac glaciaire et un plateau basaltico alcalin et rhyolitique Miocène et Pliocène sculpté par les glaciations, et du « Mount Bennett Hills », des collines composées de séquences épaisses de roches volcaniques siliceuses Miocène et Pliocène, Pliocène et Pleistocène, s’étendent au Nord de la trace linéaire du point chaud « Snake River-Yellowstone. » La fonction géologique de leurs roches, le long des dites marges, explicitent les contraintes tectoniques imposées au développement de la « Snake River Plain. » D’autant plus net en est l’intérêt considérable que représente le « Mount Bennett Hills » quant à la position, en son Sud-Sud-Est de la « Snake River Plain » orientale et en son Sud-Sud-Ouest de la « Snake River Plain » centrale, au Miocène, – 23,03 à 5,332 Millions d’années -, du plausible panache mantellique. En effet, toutes deux se trouvaient, au cours de cette quatrième époque de l’ère Cénozoïque, – 65,5 Millions d’années aux temps présents -, en situation de convergence avec l’horst « Mount Bennett Hills. » Ainsi, la compréhension de l’histoire volcanique, aux effets lithosphériques et volcaniques basaltiques différents, de la « Snake River Plain » et de son développement géochimique en deviennent plus aisés par la présence de deux terranes convergents, l’un au Nord et l’autre au Sud compressant la cuvette de la « Snake River Plain » formée dans un régime en extension et margée par des failles normales à pendage opposé, et non un horst et un graben, ayant, pour conséquence finale, l’avortement d’un rift.

 

 
Une étude stratigraphique de cette zone de convergence de deux terranes et de compression d’une cuvette montre qu’au moins six coulées laviques majeures émanent du volcanisme basaltico-alcalin et rhyolitique de la « Camas Prairie » et du « Mount Bennett Hills » et se juxtaposent, le long d’un complexe de failles normales à pendage opposé, axé Ouest-Nord-Ouest, aux épanchements de lave plus récents des « Snake River Plain » centrale et orientale. En outre, une étude pétrologique du volcanisme basaltique(6) de la « Snake River Plain » centrale en détermine sa composition de roche ignée intrusive, – plagioclase calco-sodique au clivage oblique, microphénocristaux d’olivine, clinopyroxene, magnétite, oxyde et verre interstitial -, et le définit de type rhyolite péridotitique, de couleur grise sombre, à basalte de trapp, sombre à très sombre, issu de la fusion partielle du manteau terrestre de composition péridotitique et/ou lherzolitique.
 
Une étude circonstanciée des édifices volcaniques implantés dans la « Snake River Plain » centale, – le Bruneau Jarbidge, 11 millions d’années, le Twin falls, 9 millions d’années, le complexe fissural des Craters of the Moon, 15.000 à 2.000 ans, le Wapi Lava Field, 2.250 à 300 ans, le Hell’s Half Acre, 3.250 ± 150 ans, le Shoshone Lava Field, 10.130 ans ± 350 ans, le Picabo, 10 millions d’années, et, dans une certaine mesure, le Heise, 6,5 millions d’années -, démontre que les déversements sont dominés par des tuffs rhyolitiques émis à hautes températures et des laves pour un volume total approximatif d’environ 9.000 kilomètres cubes, et des cendres atmosphériques, – un volume estimé à 13.000 kilomètres cubes -, dispersées largement à travers les États Unis d’Amériques continentaux et marquées par des dépôts conséquents sur des centaines de kilomètres, aux impacts dévastateurs sur la faune, – découverte d’ossements de mammifères au Nebraska à 1.400 kilomètres de la source -, et la flore, et des éruptions explosives formant des ignimbrites.


Notes.


(5) Les points chauds terrestres sont généralement expliqués comme étant la trace en surface de l’expression sous forme de volcanisme, d’endroits relativement fixes les uns par rapport aux autres, du manteau où la température est plus élevée relativement aux autres zones de même profondeur. Les matériaux présents en ces zones se retrouvent moins denses, et l’effet de la poussée d’Archimède provoque la formation d’un diapir mantellique qui remonte sous la forme d’un panache. Ce dernier, s’approchant de la surface de la Terre, commence à fondre par décompression, générant un magma basaltique qui, dès qu’il est en proportion suffisante, traverse la lithosphère jusqu’à la percer, engendrant la formation de volcans dits de point chaud. La dérive des plaques tectoniques entraînant la lithosphère au-dessus des sources profondes fait que le point chaud crée des alignements volcaniques à la surface terrestre, comme l’archipel des îles Hawaii-Empereur, l’archipel des Marquises, des îles de la Société, etc.

(6)Le basalte est une roche volcanique issue d’un magma refroidi rapidement au contact de l’eau ou de l’air. C’est le constituant principal de la couche supérieure de la croûte océanique. Les plus grands épanchements basaltiques connus sont, en Inde, les trapps du Deccan ; aux États-Unis, les strates basaltiques de « Columbia River » au Nord et au Nord-Ouest de Boise, – « Snake River Plain » – ; ou encore les laves triasiques Nord-américaines.

 

Article suivant :  Yellowstone National Park et le supervolcan Yellowstone Caldera. IV° partie

 

Articles précédent :

Yellowstone National Park et le supervolcan Yellowstone Caldera. II° partie

Yellowstone National Park et le supervolcan Yellowstone Caldeira. I° partie

 

3 réflexions sur « Yellowstone National Park et le supervolcan Yellowstone Caldera. III° partie »

  1. Bonsoir,Catalan,

    Avez vous trouvez mon profil sur Google?

    [img]http://www.come4news.com/images/comprofiler/plug_profilegallery/3804/tnpg_86940637.jpg[/img]

  2. [quote]Avez vous trouvez mon profil sur Google? [/quote]

    j’ai trouvé, Mozarine, et je vais commander votre ouvrage… et si j’émets un commentaire… l’aurai-je apprécié ou non… telle est la question…

    … sourire…

Les commentaires sont fermés.