Yellowstone National Park et le supervolcan Yellowstone Caldera. II° partie

Code 1205-01

Localisation : Latitude 44.43° Nord à 44.26° Nord,

et Longitude 110.67° Est à 110.10° Est,

Caldeiras & super-volcan, altitude 2.805 mètres,

Wyoming, États Unis d’Amérique.


Le « Yellowstone National Park » se localise à l’extrême Nord-Est de la région orientale de la Snake River Plain, « la Plaine de la Rivière du Serpent », un grand arc en U ouvert avec le côté Nord concave, d’Ouest, – frontière Orégon-Idaho -, en Est, – Wyoming -, de 640 kilomètres long et 80 à 180 kilomètres de large, coupant en deux les chaînes montagneuses du Mountain Range, et situé, en grande partie, dans l’État de l’Idaho. Cette plaine concentre tout le volcanisme du Névada, – à cheval sur l’Orégon, le Mont Dermott, 16 millions d’années, et à cheval avec l’Idaho, l’Owyhee Humbolt, 13 millions d’années -, de l’Idaho, – le Bruneau Jarbidge, 11 millions d’années, le Twin falls, 9 millions d’années, le complexe fissural des Craters of the Moon, 15.000 à 2.000ans, le Wapi Lava Field, 2.250 à 300 ans, le Hell’s Half Acre, 3.250 ±150 ans, le Shoshone Lava Field, 10.130 ans ± 350 ans, le Picabo, 10millions d’années, et le Heise, 6,5 millions d’années -, et du Wyoming, – le Henrys Fork, l’Island Park, le West Thumb et le Yellowstone, 4,3 millions d’années à 1.350 ± 200 ans -.

 

 

La Snake River Plain occidentale.


La « Snake River Plain » peut être divisée en trois segments distincts : occidental, central, et oriental. La « Snake River Plain » occidentale est un graben, – ou rift d’origine tectonique -, comblé, sur plusieurs dizaines de kilomètres d’épaisseur, par des sédiments lacustres d’âges Miocène, – 23,03 à 5,332 Millions d’années -, à Holocène, – les 10.000 dernières années -.Ces alluvions, en multiples strates, s’étagent entre des couches de rhyolite et de basalte, et sont recouvertes, sur la partie sommitale pard es coulées basaltiques. Le comblement du large fossé d’effondrement, correspondant à une zone de fracture, donnant naissance àla plaine occidentale du « Snake River », a débuté, autour de 12 à 11 millions d’années, au Serravallien, – 13,650 à 11,608 Millions d’années -, ou au Tortonien, – 11,608 à 7,246 Millions d’années-, à la suite d’éruptions volcaniques et à des déversements de laves rhyolitiques, riches en silice, de couleur rosée ou grise et à structure microlitique, – quartz, feldspaths et amphibole -, et d’ignimbrites, sortes de coulées pyroclastiques, avec un aspect de pierre ponce de couleur gris foncé à gris bleu, composées de quartz, de sanidine, d’albite et de biotite, et formées de débris de roches volcaniques, – rhyolite, dacite -, soudés avant leur refroidissement et mélangés à une matrice vitreuse.

 

 

La « Snake River Plain » occidentale, s’inscrivant dans un axe Sud-Est/Nord-Ouest, a une largeur de 48 à 70 kilomètres. C’est une cuvette limitée par des failles superficielles et profondes qui s’alignent avec l’axe de la plaine. Son sous-sol étant riche en huiles et gaz, des puits de prospection profonds à très profonds, permettant d’en dresser sa stratigraphie, y ont été percés tel celui de « l’Anschutz Federal No. 1. » Ce puits de forage se situe à environ 70 kilomètres au sud de la ville de Boise, profond de près de 4 kilomètres présente une alternance de strates sédimentaires et volcaniques avant d’accéder au plancher magmatique plutonique à texture grenue, le granite, une extension méridionale de la marge continentale d’accrétion des terranes et des cratons de l’Idaho.

 

 

Les études géophysiques diligentées pour interpréter la formation de la « Snake River Plain » occidentale ont été menées sur la gravité, l’induction magnétique,les profils de réfraction sismique, les obliquités thermiques et les flux de chaleur. La gravité y est élevée et coïncide avec le graphe de la dépression. Cette anomalie gravitaire, affectant la section occidentale de dite plaine, informe de la minceur, en ces lieux, de la croûte supérieure, une minceur confirmée par les données des réfactions sismiques explicites quant à l’épaisseur totale de la croûte, – approximativement 4 kilomètres -, ce laissant sous-entendre une présence magmatique, sous un mantelet granitique d’origine plutonique(2), quasi affleurante.


 

Les cartes répertoriant les anomalies de gravité et les inductions magnétiques afférentes à la « Snake River Plain » occidentale suggèrent la présence indubitable, en marges, de plusieurs failles normales accompagnant une extension. La formation ainsi obtenue entre les failles normales à pendage opposé est appelée graben. Le horst est lié au graben. Bien que situé en contexte d’extension il a l’apparence d’un résultat de jeu de failles inverses faisant descendre le toit par rapport au mur. Toutes les preuves géologiques et géophysiques confirment la délimitation de la plaine par des failles normales. Pourtant, il est difficile d’attribuer le qualificatif de graben à la « Snake River » En effet, il n’existe, dans la stratigraphie de la région occidentale de la cuvette du « Snake River » pas de roches Mésozoïques(3) et/ou Paléozoïques(4) donc, un phénomène géologique infirmant que les roches pré-cénozoïques des marges Nord et Sud de la zone occidentale de la « Snake River Plain » puissent en former son plancher.


 

Au Miocène Moyen, – 15,97 à 11,608 Millions d’années -, les rhyolites et les basaltes alcalins, – Mont Dermott, Owyhee Humbolt… -,se déversent dans les Montagnes d’Owyhee et comblent les vallées. Ces roches sont chimiquement et isotopiquement différentes de celles de la « Snake River Plain ». Au Nord et au Nord-Ouest de Boise, les strates basaltiques de « Columbia River » alternent avec des dépôts sédimentaires, – gemmiques, fluviaux et lacustres -, et des coulées basaltiques et pyroclastiques de la Formation de Payette. Parallèlement, dans la province volcanique d’Idavada, zone bordière entre le Névada et l’Idaho, les cratères, – 15 à 11 Millions d’années -, probablement des stratovolcans et/ou des volcans boucliers, en toute chose des caldeiras, génèrent des tuffs rhyolitiques et, de forte intensité, des flux de cendre d’épaisseur conséquente. Ces édifices volcaniques sont présentement enterrés sous des alternances de strates basaltiques alcalines et sédimentaires émanant du volcanisme ayant affecté, ultérieurement, les « Snake River Plain » centrale et orientale.


 

En conclusion, il ne peut que s’admettre que le « Idaho Group » occidental est plus explicitement un rift, et non un graben, se situant entre deux terranes non soudées entre elles et se déplaçant dansl ‘axe Sud-Est/Nord-Ouest de poussée de la plaque Nord américaine, à la vitesse de 4,5 centimètres par an, un rift partiellement comblé, en alternance, par des strates rhyolitiques, basaltiques alcalines etsédimentaires. En outre cette cuvette, ainsi formée, au contact du magma quasi affleurant, – à environ 4 kilomètres de profondeur -, de roches leucocrates, mésocrates, mélanocrates et holomélanocrates, tout particulièrement des granodiorites et des péridotites s’incrustent dans cette interstratification basaltico-rhyolitico-sédimentaire et laissent présager, si le magma parvient à arriver en surface,concrétisant le volcanisme latent qui interagit, à faible profondeur,dans le sous-sol sous-jacent de la région, une reprise du volcanisme,plus ou moins proche, plus ou moins lointain, dans la -, par effet de fusion de son socle, s’affaisse continuellement et de lentilles intrusives « Snake River Plain » occidentale.

 

 

Une étude circonstanciée des formations volcaniques appartenant au « Idaho Group » occidental, le « Poison Creek formation », – 13 à 11 Millions d’années -, le « Banbury Basalt » – 11 à 8 Millions d’années -, le « Chalk Hills formation »; – 8 à 7 Millions d’années -, le « Glenns Ferry formation », – 4 à 3 Millions d’années -, et le « Bruneau formation » – 1,3 Millions d’années à 700.000 ans -, en confirme la probabilité. En effet, les rares orifices volcaniques encore visibles se situant à l’Est immédiat du « Twin Falls », non loin du complexe fissural des Craters of the Moon, – 15.000 à 2.000 ans -, du Wapi Lava Field, – 2.250 à 300 ans -, du Hell’s Half Acre, – 3.250 ± 150 ans -, et du Shoshone Lava Field, – 10.130 ans ± 350 ans -, il ne se peut que constater la présence d’un volcanisme Holocène récent et une dernière éruption vers l’an 300 après J.C..


Notes :


(2) Le granite est une roche magmatique plutonique à texture grenue, c’est-à-dire entièrement cristallisée et composée de minéraux bien développés et visibles à l’œil nu. Celle-ci est le résultat du refroidissement lent,en profondeur, de grandes masses de magma qui formeront des , ces derniers étant actuellement en surface grâce au jeu de l’érosion qui a décapé les roches sus-jacentes. Ces magmas acides, relativement riches en silice, sont essentiellement le résultat de la fusion partielle de la croûte terrestre continentale. Les granites sont formés de minéraux en cristaux, visibles à l’œil nu ; cette apparence leur vaut leur nom dérivé du latin « granum », grain. Ces minéraux sont principalement du quartz, des micas, – biotite et/ou muscovite -, des feldspaths potassiques et des plagioclases. Ils peuvent contenir également de la hornblende, de la magnétite, du grenat, du zircon et de l’apatite. Les roches volcaniques correspondantes sont les rhyolites.

La collision des terranes et/ou des plaques continentales a pour effets essentiels la formation de grandes zones de déformation, mais aussi la production de granites. C’est un des moyens les plus efficaces d’évacuer l’énergie de la collision, soit thermiquement, – fusion de la croûte -, soit mécaniquement, – cisaillements verticaux ou horizontaux -. Les granites représentent le mode principal de transfert des éléments, en particulier ceux producteurs de chaleur de la croûte inférieure à la croûte supérieure. Ils conduisent donc à une différenciation chimique de la croûte. De plus ils sont souvent à l’origine de minéralisations dont l’intérêt économique est évident.

A ne pas confondre le « granite plutonique » et le « granite d’anatexie » d’origine métamorphique, et le « granite »  et le « granit » qui est, lui, un terme technique utilisé par les marbriers, – Le petit granit des Ardennes est, par exemple, un calcaire -, et, en France, depuis Louis XIII et Louis XIV, avec l’arrivée de décorateurs et d’architectes italiens affectés aux « grands travaux » de l’époque, – Palais du Luxembourg, Château de Marly, et de Versailles…-.

(3) Le Mésozoïque, appelé anciennement Ère secondaire, – ou Ère des Reptiles -, est une ère géologique qui s’étend de 251 à 65,5 Millions d’années,au cours de laquelle apparaissent des espèces de mammifères et de dinosaures. Sa limite supérieure correspond à l’extinction du Crétacé.

(4) Le Paléozoïque est une ère géologique qui s’étend de 543 à 250 Millions d’années. Cette ère est parfois appelé Ère Primaire, – ou Ère des Poissons -. Son début correspond, classiquement, à l’apparition de nombreux fossiles à coquilles. Cette ère s’achève par une extinction massive.

 

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