Woerthgate : sombres manœuvres et légers ragots…

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Jacques Martin (et Cécilia), Carla Bruni (et Fondation), lettre anonyme (à la Chantilly), menaces d’attentats (opportunes ?), &c. On peut comprendre que les collaborateurs de François Fillon et d’autres ministres soient stressés. L’atmosphère du Château évoque le Versailles de Louis XVI et de Nicolas Le Floch…
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« Il ne rentre pas ce soir… » : je ne sais si, comme dans la chanson de Schmoll (Eddy Mitchell), Gilles Dufeigneux, chef de cabinet adjoint de François Fillon, était sur la liste des conseillers à « dégraisser » afin de contingenter, dans tous les ministères, le nombre des affidés ministériels. Il était un peu gris quand il rentré chez lui, mais il se serait de plus comporté, face aux policiers, comme ce saltimbanque de Michaël Young-Benayoun, un gars presqu’autant cultivé que Jacques Martin et sans doute tout aussi doué et stressé (voir infra). Il ne rentrera pas lundi à Matignon.

 

« Pauvres p’tits moutons noirs, » chantait Plume Latraverse. Non, ce n’est pas Alexandre Jevakhoff, dit « Raspoutine », du cabinet, avec la nièce de la Garde des Sceaux, Ludivine Olive, de la ministre Michèle Alliot-Marie, qui aurait pu être soupçonné d’avoir laissé « fuiter » vers la presse des « tuyaux » sur le volet Bettencourt du Woerthgate. Il s’agirait de David Sénat. Lui aussi avait suivi MAM (pour certains, de la Défense à l’Intérieur, puis à la Chancellerie). Lui aussi était de fait très proche du ministère de l’Intérieur avec lequel il collaborait pour ébranler quelque peu l’« église » de la Scientologie, pourtant chère à Nicolas Sarközy. Et si Alexandre Jevakhoff (voir le livre de Jean Galli-Douani, Clearstream-Eads, chez Bénévent), figurait sur la liste de l’affaire Clearstream 2, les bureaux de David Sénat avaient fait l’objet, à la Défense, de deux perquisitions en rapport avec le dossier Clearstream. C’était le « Monsieur Cultes » du ministère de l’Intérieur du temps de MAM. Il s’opposait à la possible dérive de la nébuleuse musulmane en France vers un « communautarisme » fédéré par la création d’une sorte de « Crif musulman » (le Crif, Conseil représentatif des institutions juives, rassemble toutes les instances, religieuses mais aussi laïques, voire agnostiques, de… bref, c’est un peu comme les Bretons de Paris, mais cela pèse d’un autre poids). Il ne rentrera plus ce lundi à la Chancellerie ; procureur, il a la garantie de l’emploi : ce sera une « mission de préfiguration de la cour d’appel de Cayenne ». Certes pas le bagne, mais, vu ses missions antérieures, un vrai « placard » (qu’auraient pu lui envier les suicidés de France-Télécom, tout est relatif). Il avait su intervenir adroitement dans le dossier d’Albin Chalendon et de Visionnex dans une affaire de jeux illégaux. Qui dit Chalendon (Albin, le père), dit Rachida Dati, autre « Cécilia de la République ». Et puis, un fils Chalendon, ce n’est pas un fils Lagardère… et il y a jeux illégaux et jeux potentiellement licites. Dominique Perben, son ancien employeur à la Chancellerie, est lui aussi moins en vue et en cour depuis qu’il s’occupe de la réforme des collectivités territoriales à l’Assemblée, avec le succès – très relatif pour Nicolas Sarközy – que l’on sait. Un « fait du Prince » ?

 

« J’espère que vous n’allez pas m’abandonner », chantait Jacques Higelin (dans La Fuite dans les idées). Ce qui est sûr, c’est que dans un ministère comme celui de l’Intérieur, où des dossiers entiers peuvent disparaître ou ressurgir au gré du titulaire (ou de ses collaborateurs, voir encore le livre de Jean-Galli Douani), on avait retrouvé opportunément une lettre d’Éric Woerth recommandant Patrice de Maistre pour l’Ordre de la Légion d’honneur. « Contingenter » le Woerthgate à une histoire de décoration, comme on avait pu tenter de le faire pour Pasqua, judiciairement, c’était assez bien vu. Pour Charles Pasqua, cela n’a pas tout à fait suffi, mais la Cour de Justice de la République a fini par être assez indulgent pour lui. Les autres fuites en direction de la presse sont moins anodines, et comme pour l’affaire de l’hippodrome de Compiègne, il pourrait se trouver une autre Corinne Lepage pour brandir des codes judiciaires, voire de procédure pénale. Il y a eu comme des idées de « fuites » dans les officines, et il faut maintenant colmater.

 

« Tous derrière, tous derrière… et lui devant ». Non, Sarközy n’est pas enterré comme dans la chanson de Brassens, mais créer un climat d’inquiétude, et se rassembler derrière le chef, face « à un niveau de menaces » équivalent à celui de 1995, ce serait idoine. Bernard Squarcini, de la Direction centrale du Renseignement intérieur, l’a estimé dans un entretien avec le JDD. Aqmi, Al-Qaeda au Maghreb islamique, n’aurait pratiquement aucun relai en France, mais serait susceptible de trouver un converti isolé ou un djihadiste revenu du Patchounistan, ou de dépêcher un commando à Paris. Ce n’est pas impossible. De même n’est-il pas impossible que, s’inspirant des lettres de menaces de la « Cellule 34 » (un isolé de l’Hérault à vocation homonyme) reçues par diverses personnalités, un citoyen lambda un peu ébranlé ait effectivement adressé une lettre à la mairie de Chantilly en glissant une balle dedans. Cela étant, les attentats opportunément revendiqués par des « terroristes », et attribués à des « amis de Coupat » ou à des membres d’Action directe, cela s’est trouvé en France. Ainsi à Provins, ville de feu Alain Peyrefitte, en 1986, « sous » Pasqua au ministère de l’Intérieur. Voudrait-on ébranler un peu davantage Éric Woerth (voir infra) ? La balle est dans le camp de l’adhérent UMP animé de bons sentiments qui considère que, non, Éric Woerth n’a pas mérité tout cela.

 

« À la pêche aux moules-moules, moules… », Jacques Martin ne va plus. Il n’ira pas non plus de sitôt, à titre posthume, sur l’écran de l’étrange lucarne. Morandini a reçu David Martin, qui s’inquiète de la mise au placard (une armoire blindée, ici ?) d’une émission en forme d’hommage à son père, que France Télévision conserverait sous le coude… jusqu’à changement de locataire (mais où ? à la direction des programmes ? ailleurs ?). Jacques Martin était un grand travailleur, un grand stressé, et son hygiène de vie n’était sans doute pas un exemple pour la petite jeunesse, et pouvait s’apparenter parfois à celui des « clubbeurs ». Mais ce n’est certes pas suffisant pour que France 2 diffère encore la diffusion d’un documentaire dans le cadre de l’émission « Un jour, un destin ». France 2 maintient donc que les reports constatés sont purement techniques. On a plus de chances d’entendre un Laurent Gerra déclarer qu’il « doit tout » à Jacques Martin qu’un Nicolas Sarközy s’exclamer qu’il doit tout à Cécilia Ciganer. « Tout le monde il est gentil », mais plutôt à la manière de Jacques Martin que de Jean Yanne, serait une nouvelle émission de Bruce Toussaint inspirée du « Petit rapporteur ». Pas de quoi oublier les autres, ceux qui renseignent la presse sur le Woerthgate, mais sans doute de quoi divertir le Château dans le « bon » goût et la bonne humeur qui caractérisent les réunions informelles à l’annexe, La Lanterne (résidence présidentielle) ou chez Carlita.

 

« Quelqu’un m’a dit » que Carla Bruni serait habillée pour l’hiver par Besma Lahouri, qui sortira une biographie sur son homonyme, la « hourie » de Nicolas Sarközy. Flammarion, son éditeur, se serait livré à « plusieurs lectures juridiques ». Carla, une vie secrète, partagera les tables et étals avec Carla et les ambitieux, d’Yves Derai et Michaël Darmon, beaucoup plus complaisants. « Quelqu’un », Philippe Cohen, redchef de Marianne, m’a dit comment on tue ou promeut un ouvrage, et c’est beaucoup, beaucoup plus intéressant que le contenu de ces deux biographies. « Carla Bruni : une bio sympa pour chasser la méchante ? », ne mentionne pas le livre de Didier Porte chez First, car on ne peut évoquer toute l’actualité récente, mais liste quelques « solutions », comme « chercher à faire interdire le livre », exemples à l’appui. Il ne mentionne pas le livre de Jean Galli-Douani, ou celui d’Anne Larue, mais on ne peut être partout. Ce qui est fort regrettable, c’est que les visiteuses et visiteurs du site de Marianne commentent davantage la personne de la chanteuse que ses actions dans sa Fondation (tout n’est pas à jeter, loin de là…), ou ne s’intéressent que peu aux manœuvres éditoriales et juridiques visant à limiter la liberté d’expression ou illustrer l’adage « la démocratie, c’est cause toujours… ». Et cela dérape : d’après Martin Emilie, qui se dit bien informé, le père de  Zohra, la fille de Rachida Dati,, serait Henri Proglio (Edf-Véolia). Lequel Martin en rajoute : « puisque vous êtes si bien informé », lance-t-il à l’intention de Jean Jolly, « trouvez-nous une photo de Karcho sniffant au cours d’une partouze chic ». Pas en compagnie de Jacques Martin, quand même ? Cela dérape sur Lady Diana, Eva Braun, Zahia, Danielle Mitterrand, &c. On lira l’article, fort éducatif ; mais sur Marianne2, autant passer ensuite sur le blogue-notes de SarkoFrance, qui lance un SOS : « Au secours, l’affaire Wildenstein revient ! ». Avec cet intertitre : « Woerth si proche, Sarko pas loin ». Guy Wildenstein serai l’objet d’une seconde plainte pour « abus de confiance », « blanchiment », « recel de faux et usages de faux », et on vous en passe. Voilà qui nous ramène à Clearstream-EADS, et à Jean-Galli-Douani, bien loin de la Fondation Carla Bruni.

 

« Chô-ô-ô-bizness, » chantait Jean Yanne. Mais dans le Woerthgate, tout est un peu dans tout, et réciproquement. Les conseillers de com’ du Château jouent de toutes les facettes, de toutes les touches et cordes (de la guitare de Carla Bruni, aussi), pour… quoi… sauver le soldat Woerth ou le petit caporal Sarkozy ?

 

« Le témoin a dit la vérité, il doit être assassiné », chantait Guy Béart. Qui doit l’être ? Woerth, qui ne parle pas, ou Claude-Marie Vadrot, de Politis, qui l’ouvre un peu trop ? Claude-Marie, qui dans sa bio oublie sa collaboration à Politique-Hebdo (une omission dont il n’y a pas à rougir, qui s’en souvient encore ?), est un VSOP de la profession. C’est un very special seasoned special correspondent. Je ne sais si c’est sa fréquentation de la Russie de Gorbi, puis de celle de Poutine – où les journalistes, et d’autres gêneurs sont assassinés – qui lui a inspiré l’idée qu’on pourrait bien « suicider » Éric Woerth. Oh, pas à l’aide d’un parapluie bulgare ou à la méthode Kennedy pour Fidel Castro, mais en le faisant craquer. Tout comme pour l’article de Philippe Cohen, les commentaires de « Sarkozy est-il cynique au point de “pousser” Éric Woerth au suicide pour en tirer un profit politique ? » (ouf, Claude-Marie, tu devrais davantage soigner tes titres…), sont abondants. Mais d’une toute autre « tenue » et « dérive ». Il y a plusieurs façons d’aborder cet article. Vadrot, « crypto-gauchiste » prêt à tout pour salir le Shrinking President, le « voyou de la République », en ferait-il trop ? Dans la calomnie… car poser une question, c’est souvent y répondre. Cela dérape aussi, et il est difficile d’y échapper, surtout à chaud. Je crois, conviction tenant peut-être à une trop grande immersion dans la couverture de diverses affaires, que, oui, l’hypothèse de Claude-Marie Vadrot a dû être évoquée, sur le mode de la plaisanterie qui va trop loin et dont on rougit ensuite, dans l’une ou l’autre des séances de remue-méninges des conseillers de com’ du Château, à La Lanterne, chez Séguéla, voire à La Cavalerie ou au Cap Nègre, allez savoir… Je crois aussi, parce que je me souviens du Service d’action civique de Charles Pasqua, qu’il s’est bien trouvé des « chevaliers » du roi pour transformer un Woerth en Thomas Beckett. Quitte à le faire en douce, sans se confier à personne, en se demandant s’ils pourront ou non suggérer par la suite une « juste » récompense de leurs « services » ou compter leurs abattis. L’ennui, c’est qu’une sortie intempestive de voie rapide à coups de voiture-bélier n’est pas facilement envisageable : Éric Woerth est soigneusement escorté par des « collègues ». Je ne crois, en revanche, absolument pas à cette hypothèse : Éric Woerth est formaté à tenir ce genre de chocs (pas ceux d’une voiture-bélier, les psychologiques), il l’a fort bien démontré par le passé (depuis 1990), et récemment. Il a été formaté pour cela… Je peux me tromper, et souhaite sincèrement qu’Éric Woerth n’aura pas un « coup de blues ». Tout comme Nicolas Sarközy, il a peut-être aussi des soucis privés, mais on saura lui fournir de la compagnie transitionnelle, ou une « pièce de rechange » (non, c’est fielleux à l’égard de Carla Bruni) convenable.

 

« Allumer le feu ! », chantent peut-être encore Johnny Halliday, Jean-Pierre Raffarin, voire Nadine Morano en compagnie des faux-vrais et vrais-faux jeunes de l’UMP. Si Carla Bruni peut se permettre de vivre dans une tour d’ivoire, s’en remettre à ses multiples agents et conseillers pour soigner son image, il n’en est pas ainsi de nos ministres. Certes, ils ne disposent pas du budget du SID (service d’information de l’actuelle présidence de fait, anciennement du Premier ministre, et le Woerthgate, c’est aussi cela). Mais il y a sondages et sondages, enquêtes d’opinion et consultations pour tenter de prendre le pouls de la plèbe, et même « mouches » comme au temps de Nicolas Le Floch. Claude-Marie considère que « le plus extraordinaire dans le“ calvaire ” gravi par Éric Woerth c’est sa surprise de s’apercevoir que ses mauvaises fréquentations, que la collusion entre pouvoir politique, argent et pouvoir économique pouvaient lui être reprochées. Par la presse, mais surtout par une grande partie de l’opinion publique, sauf évidemment celle de la ville de Chantilly où il est maire d’un paradis bourgeois et d’un hippodrome. ». J’ai pensé un peu-beaucoup la même chose de certains patrons, notables, &c., qui se croient évidemment « tout permis » et ne comprennent pas qu’on puisse leur reprocher des pratiques qui leur semblent « naturelles ». Là, une droite décomplexée a pu penser qu’elle pouvait y aller beaucoup plus « franco » sans conséquences. Mais elle est formidablement bien informée. Woerth n’est pas un clown blanc enfariné. « On » lui dessille les yeux chaque jour au cas où il serait tenté de les fermer et d’oublier. Sa stratégie du déni, calquée par tous ceux qui s’expriment, genre Morano ou Chatel, lui est dictée par des « éléments de langage ». Quand Luc Chatel évoque un sondage favorable, omettant les autres, il dispose d’autres sondages, de ceux qui ne seront jamais publiés, ni même divulgués au compte-goutte. Même au club house du golf de Chantilly, de plus, on a fini par « entendre » (comprendre) que la plèbe gronde. On y craint que les étudiants qui se joindraient aux cortèges syndicaux deviennent « imprévisibles ».

 

« Tout finit par des chansons » ; cette fois, rien n’est moins sûr. À suivre, donc…

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

6 réflexions sur « Woerthgate : sombres manœuvres et légers ragots… »

  1. C’était, je crois, aussi un conseiller com’ de Raffarin qui, surpris en compagnie de prostituées mineures, avait sorti sa carte officielle, croyant que les policiers détourneraient le regard. Bavure…
    Là, il serait fort possible que les policiers, excédés par la « Bande à Sarko », aient voulu mettre au violon, en compagnie créole ou de la bande à Basile, ou autre, l’un de ses représentants. Cela n’a pas fini en chansons.

  2. Woerth, ancien premier-ministrable, avait donné et des gages et des preuves de sa fiabilité.

    Pour Michèle Alliot-Marie, le fait qu’elle se prive d’un fidèle est-il une preuve à la suite des gages ? Tu veux être Premier ministre, MAM ? Ok, prouve : fais le ménage ! Pure hypothèse à laquelle je ne crois guère : je pense au contraire qu’on ne prend plus de gants avec elle parce qu’on pense pouvoir s’en passer…

    Quant au « timing » de la sortie des deux bouquins sur Carla Bruni, il est évidemment indémontrable qu’on aurait poussé les feux dans l’une des deux maisons d’édition, et réduit l’alimentation dans l’autre, pour faire coïncider leur diffusion commune avec je ne sais quelle échéance, je ne sais quelle entrée d’agenda, en liaison ou non avec le Woerthgate, d’autres affaires, que sais-je ? Mais quand on recense tous les conseillers de com’, tous les « agents d’influence » qui encombrent les cabinets, les officines et le Château, on se dit qu’il faut bien qu’ils avancent des idées et justifient, comme ils le peuvent, leurs rétributions diverses. Beaucoup seraient autrement considérés surnuméraires ou d’un mauvais rapport investissement/retour sur investissement.

  3. ENVOYE A CAYENNE !!!!!!!!!!
    Interrogée par l’AFP sur le cas de David Sénat, la Chancellerie « nie tous les liens entre son départ et ce qui se dit dans la presse ». David Sénat a quitté ses fonctions de conseiller pénal de Michèle Alliot-Marie, pour être chargé d’une mission à Cayenne

  4. Pour Veritas :
    Jevakhoff (par JeRv… à moins qu’il s’agisse d’une allusion que j’aurais mieux compris si le personnage de « Raspoutine » – l’un de ses surnoms retrouvés dans la presse – se nommait Jekavhoff, car « Jerk ») est peut-être l’un des instigateurs du départ de David Sénat.
    Soyons complets : la Chancellerie jure ses grands dieux que David Sénat voulait « [i]retourner sur le terrain[/i] » (de la magistrature). Ce n’est pas tout à fait impossible, et cette déportation transitoire pourrait être suivie d’une présidence de cour d’appel, peut-être proche de Paris, peut-être proche d’un bord de mer ensoleillé moins tropical, ou de l’un de ces grands ressorts que sont Montpellier, Strasbourg, Bordeaux (avec possibilité d’aller en voisin donner des cours à l’école de la magistrature).
    Mais il pouvait dans ce cas attendre tranquillement le remaniement, il n’en était plus à quatre-cinq semaines près. C’est pourquoi les explications de la Chancellerie paraissent un peu légères, même si, comme Woerth, elle n’aurait pas « menti ».

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