Vers une nouvelle République ?

Scandales à répétition, Président de la République désavoué, Institutions bafouées, le moral des français en berne et les perspectives d’avenir au point mort, bref, le chaos total aussi bien chez nos élites que dans nos petits foyers.

Qui aujourd’hui ne rêve pas secrètement de tout renverser, ne vous êtes vous jamais posé la question "et moi si j’y étais, qu’est-ce que je ferais ?", la réponse pour de nombreuses personnes est bien celle du ménage. 

Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes proches d’une implosion politique, sociétale, alors au lieu de subir, essayons de réfléchir un tout petit peu, le leitmotiv de cette colonne sera un proverbe latin "Scienta potentia est" que l’on peut traduire par Savoir c’est pouvoir, ainsi, si vous savez et que vous subissez, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même.

A travers cet article ô combien subjectif, je vous propose quelques idées, quelques réflexions sur notre société, où en est-on, où va-t-on ?

Pourquoi la politique est-elle réservée en partie aux étudiants de grandes écoles (ENA, Polytechnique, Sciences Po…) ? A-t-on vraiment besoin de faire ces écoles pour tout faire de travers ? Ces écoles sont-elles garantes de la qualité des personnes qui en sortiront ? Je pense que la réponse est contenue dans la question.

Si vous prenez un dictionnaire, et que vous cherchez le mot politique, vous trouverez cette définition : Politique : n.f. : Ensemble des affaires publiques d’un pays.

Ne serait-ce pas à nous, simple citoyen, de s’occuper des affaires du pays, nous sommes tout de même les premiers concernés, entre le "terrain" et les "bureaux" il y a souvent un triste décalage que nous arrivons à expliquer car nous le vivons et qu’ils n’arrivent pas à expliquer parce qu’ils sont dans leur "cocon" protecteur complètement déconnecté de la réalité, même s’ils veulent faire croire le contraire.

Je commencerais à faire ce qu’ils me disent le jour où ils seront à combien est le SMIC et à combien revient le coût de la vie, le vrai avec les loyers, alimentation, véhicule, énergie… Effectivement il risque d’y avoir beaucoup moins à envoyer dans les paradis fiscaux à la fin du mois.

En conclusion, le politique est aujourd’hui celui qui devrait faire et le citoyen celui qui est obligé de faire, n’y aurait-il pas un problème dans l’énoncé ?

Pour revenir sur l’éducation, ne devrions-nous pas former à un métier plutôt qu’apprendre des choses certes utiles pour la culture générale mais qui ne suffisent pas à nourrir son foyer ?

Pourquoi devrions-nous payer (très cher bien souvent) pour se former, les entreprises cherchent des profils, des personnalités, des savoirs et savoir-faire, n’y a t’il seulement que les étudiants qui ont fait des écoles privées qui sont "bons à tout" ? Le diplôme n’est qu’un bout de papier qui justifie le prix payé par la famille et l’accession à un rang social bien défini. Aujourd’hui, des personnes sans moyens mais avec de réelles compétences ne peuvent pas accéder à certaines écoles et ainsi à certaines professions, pourtant ils sont capables, même peut-être et surement aussi bons voire meilleurs que certains qui ont accéder à ces formations. Dommage de gâcher des talents !

Plutôt que de chercher à savoir quel rythme scolaire est mieux ou pas, pourquoi ne pas réformer la manière dont on enseigne ? Pourquoi est-on un des seuls pays européen à ne pas être bilingue ?

Pour clore cette partie, la question n’est pas de savoir en combien de temps nous apprenons le mieux, mais plutôt comment pourrions-nous mieux apprendre et surtout, l’école secondaire est-elle vraiment gratuite, accessible à tous et qualifiante (en savoir-faire, pas en diplôme) ?

Autre chose qui m’interpelle et qui est encore une fois plus que jamais d’actualité, l’industrie. Pourquoi nous obstinons nous à essayer de produire des biens pas chers ? Nous somme en France, nous avons un coût du travail relativement élevé, comment pourrions-nous produire pas cher ? Là encore les mauvaises questions sont posées, la réponse est pourtant simple, on ne peut pas. On dit aujourd’hui que les seuls industries rentables sont le luxe, pourquoi ? Tout simplement parce que ce sont des produits à fortes valeurs ajoutés où le prix de vente est lié bien souvent à la qualité, qualité des produits, mais aussi du savoir-faire. Les pays asiatiques (Chine, Inde, Pakistan…) mais aussi les pays de l’Est savent mieux faire du bas prix que nous, pourquoi, parce qu’ils peuvent grâce ou à cause (selon le côté où on se place) des conditions sociales qui le permettent ou qu’ils subissent. Nos voitures ne se vendent  ni en France ni à l’étranger car elles sont chères par rapport aux prestations et équipements proposées versus la concurrence allemande notamment ou coréenne (Kia, Hyundai) par exemple.

Un autre exemple frappant, bien souvent lorsqu’une industrie est en liquidation judiciaire, parfois des repreneurs se font connaître et propose des solutions. Bien souvent nos gentils tribunaux de commerce se paie le privilège de les refuser parce qu’ils jugent les propositions non recevables bien souvent parce que les repreneurs vont devoir licencier une grosse partie du personnel. Mais alors, mieux vaut-il refuser ces reprises d’activités avec 20% des effectifs par exemple ou bien accepter bêtement la cessation d’activité et ses 100% de licenciements ?

Marquons un petit temps d’arrêt, les exemples cités dans l’article sont non exhaustifs évidemment, ce sont aussi des réflexions, des supputations, elles ne sont en aucun cas fermes. Ceci est tout de même un triste tableau mais avec quand même des solutions qui méritent peut-être d’être approfondies plutôt que de rien faire.

Il est peut-être temps de tout remettre à plat, nos institutions, notre économie et de se remettre en question judicieusement, dans ce pays il y a quand même des entreprises qui y arrivent, des gens biens, bref tout ce qu’il faut pour repartir du bon pied, alors, pour ou contre une nouvelle République sans les verrues du passé ?

8 réflexions sur « Vers une nouvelle République ? »

  1. [b]Changer de république? ça va faire perdre du temps à tout le monde !
    C’est appliquer les lois rien que les lois qu’il faut (et elles sont bigrement nombreuse) Cela voudrait-il dire que les serviteurs de l’État se moquent du tiers comme du quart des lois pour qu’ils puissent s’assoir dessus sans un battement de sourcil ?
    Les politicards aguerris qui nous gouvernent, ont passé depuis longtemps leurs diplômes supérieurs de comédiens émérites pour la plupart d’entre eux et sembleraient mériter le bon dieu sans confession tellement leur innocence parfaite est criante !
    Une nouvelle république ne changerait rien et peut-être même aggraverait la situation. La plus haute exigence consiste à contrôler* « on line » les décisions de chaque élu pour qu’il ne puisse pas se permettre de trahir son mandat et n’être sanctionné que quelques années plus tard voire pas du tout.
    *surtout pas contrôlés par ses pairs ![/b]

  2. [b]http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3681251-la-cyberdemocratie-n-est-qu-un-premier-pas[/b]

  3. Changer de République, la VIe ? En fait ce que veulent les extrêmes (droite et gauche confondu) c’est revenir à la IVe République, c’est-à-dire au vote à la proportionnelle, où, tous les quatre matins on renverser un régime selon l’humeur des alliances. Actuellement, malgré les problèmes, nous avons un gouvernement stable et un président élu par le peuple !
    Alors, changer de république, non merci !

  4. [b]La seule chose à changer supprimer le « o » de ripoublique, je sais, je sais c’est une mesure dérisoire 🙂 😀
    p.s. à propos, si hollande démissionne, ça ne me fâcherait pas[/b]

  5. Bien justement, quitte à être jamais content et lâchent, qu’ils fassent vraiment quelque chose !

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