Venezuela : Bataille électorale sans merci

Le leader de l’opposition l’avocat Henrique Capriles.

 

Nicolas Maduro (qui s’est fait nommer président par intérim) et le chef de l’opposition Henrique Capriles sont les candidats officiels à l’élection présidentielle du avril prochain, pour succéder au regretté dirigeant vénézuélien Hugo Chavez, décédé.

Maduro, (50 ans) a organisé une manifestation de masse populaires de plus de deux heures au milieu des chants et des applaudissements scandant Chávez, tandis que Capriles, à l’opposé, inscrit sa candidature par le biais des ses représentants.

De son bureau à la fin de la journée, Capriles, (avocat de 40 ans), a déclaré dans une conférence de presse faite en respectant le deuil de la mort de Chavez, mais aussi pour éviter les incidents entre les supporters des deux camps.

Depuis le départ de Chavez à Cuba en Décembre pour une nouvelle intervention du cancer il n’avait pas été vu ni entendu, et seul Maduro était visible.

La semaine dernière, Maduro s’est fait nommer Président par intérim et a prêté serment. Ce qui est un acte décrit comme illégitime par l’opposition car la Constitution du Venezuela (idem qu’en France) prévoit que, en cas de décès, d’empêchement, de démission ou de destitution (par traduction devant la Haute Cour de Justice) et condamnation subséquente) d’un président en exercice ou d’un président élu, le Président de l’Assemblée Nationale doit assumer la Présidence par intérim.

Malgré les médias, et l’appareil d’Etat militarisé complet disponible aux ordres du "Nouvel Homme Fort" (Nicolas Maduro), le leader de l’opposition Capriles a dit qu’il croit en la Victoire.

Dans un pays très polarisé avec plus de 14 ans de (Totalitarisme) d’Hugo Chavez, l »inscription des deux candidats n’a pas pu s’effectuer simultanément dans la crainte d’un affrontement de leurs partisans respectifs car les esprit sont très surchauffés et les partisans ont le sang chaud !

Maduro se dit le fils et mentor d’Hugo Chavez après avoir signé son dossier de candidature.

Avant de partir pour Cuba, Chavez avait dit que si quelque chose arrivait, il déclencherait des élections prévues par la Constitution et a demandé à ses partisans de voter pour Maduro.

Le CNE a convoqué des élections pour le 14 Avril avec une campagne de 10 jours au 11 du mois prochain.

Les vénézuéliens voteront, pour la première fois en 14 ans sans la présence physique de Chavez, qui est décédé à 58 ans.

Le président par intérim, vêtu d’une veste jaune, bleu et rouge comme le drapeau du Venezuela, est arrivé à la CNE conduisait lui-même un petit bus blanc et a été accueilli par plusieurs membres du gouvernement et d’autres autorités, comme Diosdado Cabello, Président de l’Assemblée Nationale (qui aurait dû être le président par intérim en vertu des dispositions des articles du Conseil Constitutionnel du Venezuela).

Depuis qu’il a été assermenté et que Maduro s’est donné le titre de président par intérim et en vue de sa candidature à l’élection, il a souligné ses origines humbles et débuts très difficiles à Caracas comme syndicaliste et chauffeur de bus.

Le candidat Henrique Capriles a critiqué ce qu’il appelle l’utilisation et manipulation de l’image de Chavez à des fins électorales par le gouvernement par intérim.

Le Major général Wilmer Barrientos, chef du commandement stratégique des forces armées, a déclaré le Plan Officiel pour la sécurisation des élections, les militaires seront déployés à partir du 9 Avril dans 13 000 bureaux de vote prêts aussi à intervenir et pourquoi pas donner un "push" et possible coup d’Etat !