Un mauvais exemple de psychologie hospitalière.

Il y a environs deux semaines, mon épouse se trouvait dans le service de médecine nucléaire d'un grand hôpital de l'est de la France.

Elle se trouvait en compagnie d'une quinzaine d'autres patients qui comme elle attendaient leur tour. 

A un moment, un médecin est entré dans la salle d'attente et s'est approché d'une patiente pour s'entretenir avec elle.

Restant dans la salle d'attente, à proximité d'une quinzaine de personnes, baissant à peine la voix, il lui a expliqué qu'il lui proposait un protocole de soin expérimental mais il fallait que la malade se décide (selon le médecin assez rapidement). La patiente paraissait manifestement complètement perdue.

A un moment, n'y tenant plus, mon épouse s'est levée et est allée trouver le médecin. Elle lui a expliqué gentillement que bien qu'il parlait à vois relativement basse, toutes les personnes présentes dans la salle d'attente pouvaient entendre ce qu'il disait.

Elle lui a demandé s'il ne serait pas plus judicieux de s'entretenir avec sa patiente en tête à tête dans un bureau ou même une chambre si aucun bureau n'était libre.

Surpris, le médecin a sans doute éprouvé le besoin de se justifier car il a indiqué à mon épouse qu'il n'avait pas pu rencontrer sa patiente lors de sa visite matinale et que c'était pour cette raison qu'il était venu la trouver.

Mon épouse lui a indiqué qu'elle comprenait ses difficultés mais que la confidentialité à laquelle pouvait  prétendre un malade s'accommodait mal d'un entretien dans une salle d'attente.  

Le médecin a semblé surpris par la démarche de mon épouse mais il a quitté la salle d'attente en compagnie de sa patiente, pour espérons le se rendre dans un endroit plus propice à ce genre de discussion.  

4 réflexions sur « Un mauvais exemple de psychologie hospitalière. »

  1. Bonjour
    New Reporter,

    Votre épouse a très bien réagit, la confidentialité est quelque chose d’important pour un malade.
    Et imagninez une conversation encore plus indiscrète, un comble quand même de s’entretenir avec un patient dans une salle d’attente, on aura vraiment tout vu.

    Après que votre femme soit intervenue, il a emmené sa patiente dans un endroit plus discret, alors pourquoi ne pas l’avoir fait avant ?

    Un vote Super.
    Amicalement.
    ANDREA.

  2. Manque de Moyen sans doute
    Le manque de moyen dans les hôpitaux ne m’étonne guère. Je pense quand même qu’il ne s’agit pas de Paul Strauss. Ce médecin est aussi la victime d’un système complexe, où l’organisation, bien qu’ayant énormément progressé depuis ces 50 dernières années, reste à pratiquer au quotidien, avec son lot chaque fois nouveau de problèmes à gérer dans des durées toujours plus longues.

    Pour la psychologie, je ne suis pas expert, mais peut-être que la discrétion ne semble pas avoir été le propre de chacun. Cela ne veut pas dire « de quoi je me mêle ? »
    Mais fallait-il se taire au risque de décevoir l’assurance de patients « presque tous sur le même bateau » sans doute ? 15 personnes « en attente » semble aussi marquer des extensions de limites où le temps a couru et ne permet plus de gérer la situation avec les meilleures augures, je veux bien dire les meilleures auspices.
    Peut être aussi que ce médecin est marqué par une pratique quotidienne auto-narcissique en contemplation de sa nouvelle Mercédès SLK ou encore une volonté affirmée de faire un peu de publicité à ce mystérieux protocole expérimental ?
    Qui sait ?

  3. Il s’agissait tout simplement d’un jeune médecin « à la bourre » sans doute pris par sa routine.

    Quoi qu’il en soit la confidentialité à laquelle à droit à un patient ne semblait pas être un soucis pour lui.

    Mais ce n’était pas un manque de moyen!

  4. C’est vrai que la confidentialité laissait à désirer. Quant au manque de moyens régulièrement invoqué, je ne crois pas.

    Je pense que la routine et la dépersonnalisation sont plutôt les responsables.

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