Un destin qui semblait tout tracé

15 janvier 1622, ce jour là, un grand comédien naquit, Jean-Baptiste Poquelin, qui n’est autre que Molière.

Il semble avoir une existence toute tracée.

Il est l’aîné d’une grande famille de la bourgeoisie commerçante et le fils de Jean Poquelin, maître tapissier qui connaît son heure de gloire lorsqu’il acquiert en 1631 la charge de tapissier du Roi, titre honorifique qui lui aura valu notoriété et considération.

Un an plus tard, Jean-Baptiste Poquelin vit un drame familial, Marie Cressé, sa mère, décède et son père se remarie avec la fille d’un maître sellier.

Le jeune Poquelin, alors âgé de 13 ans, débute ses classes chez les jésuites où la logique voudrait que plus tard il succède à son père mais le destin joue et fait que pendant ses années de collège il rencontre de futurs grands écrivains tel que Chapelle et Cyrano de Bergerac et qu’il s’intéresse de près à la philosophie Epicurienne.

En 1637, son père lui délègue la charge de tapissier du Roi, mais d’autres préoccupations détournent son attention du commerce, il est passionné par le monde de la comédie et alors que son avenir est quasiment assuré, le futur Molière s’engage sur une voie incertaine qu’est le théatre et renonce de ce fait à sa succession en 1943 afin de fonder avec la famille Béjart la troupe de l’Illustre Théatre.

Molière est né.

Après maintes représentations, l’Illustre Théatre connaît échecs sur échecs, fait faillite et victime de prêts usuraires, il est emprisonné pour de nombreuses créances et en 1645, il quitte alors Paris.

En 1658 , Molière se sent accompli et réitère ses représentations sur Paris avec sa troupe et connaît enfin le succès escompté jusqu’au triomphe.

Dés lors, ses pièces que nous connaissons et qui le rendront célèbre, voient le jour : " L’école des femmes, le médecin malgé lui, Sganarelle, l’avare, le bourgeois gentilhomme, le misanthrope, les fourberies de Scapin, etc… "

En 1662, il épouse Armande Béjart.

Aprés un immense succès, dans la nuit du 17 février 1673, Jean-Baptiste Poquelin meurt à son domicile.

Renié par l’Eglise, comme d’ailleurs tous les comédiens durant cette époque, il fallut les faveurs du Roi Louis XIV pour que l’archevêque lui accorde un enterrement religieux au cimetière Saint Joseph.