Le plus connu des journalistes belges, Tintin, avait eu droit dans les années 1960 à deux films « live », Tintin et la Toison d’or et Tintin et les oranges bleues. Tous deux étaient plus ou moins réussis et leur succès en salle assez relatif, ensuite depuis ces dates, c’était la case blanche.
Dans 2 semaines, sortira la nouvelle œuvre de Spielberg qui aura peut être réalisé le rêve de tous les tintinophiles, et ils sont nombreux de par le monde, beaucoup espérant voir enfin un film digne de ce nom de la même qualité que la série signée de la main d’Hergé.
Le rendu graphique peut choquer aux premiers abords car il reprend les mêmes codes que celui de la « performance capture », technique proche de ce que l’on a pu déjà voir dans le Pôle Express de Robert Zemeckis en 2003. En gros, les acteurs bardés d’électrodes captant leurs mouvements sont reproduits sur l’écran d’un ordinateur, ce qui laisse énormément de place à l’imagination. Concernant l’affiche, elle a de quoi séduire les plus réfractaires, aux commandes, Steven Spielberg et Peter Jackson en tant que producteur, devant la caméra, Jamie Bell alias Billy Elliot en Tintin, Andy Serkis (Gollum) en capitaine Haddock, Daniel Craig (James Bond) dans le rôle de Rackham le rouge, mais aussi Nick Frost et Simon Pegg, le duo délirant des très réussis Shaun of the Dead et Hot Fuzz, qui ont endossé le costume des Dupont et Dupond.
Tout ce parterre de stars est donc réuni dans cette aventure donnant vie, une fois de plus, à Tintin dans une adaptation assez fidèle du Secret de la Licorne. Bien sûr les américains sont passés par là et ont mis de l’action supplémentaire là où il n’y en avait pas, on voit par exemple le Capitaine Haddock tirer au bazooka sur un avion en plein désert, mais ce n’est pas ce petit surplus d’adrénaline qui fera bouder l’envie des amateurs du reporter belge à la houppette d’aller voir le film.
Tintin au cinéma, ce n’est pas la première fois que cela arrive, mais que cela ait une telle ampleur et une telle couverture médiatique, c’est assez nouveau. Le film sortira en premier lieu en Europe, le 26 octobre, et ensuite aux USA, histoire de tâter le terrain et que les (bons) échos venant du Vieux continent fassent des émules dans le pays des comics. Espérons que l’entreprise qui a mis du temps à se mettre en route, Spielberg avait déjà eu une vague idée en 1989 alors qu’il tournait Indianna Jones et la dernière croisade, soit couronnée de succès pour que les prochains films prévus, Tintin et le Temple du Soleil et un vague Tintin III, voient le jour.