Mission Impossible 5 : Rogue Nation

Réalisateur : 

Christopher McQuarrie

Date de sortie : 12 aout 2015

Pays : USA

Genre : Action, Espionnage

Durée : 132 minutes

Budget : 150 millions de dollars

 

 

 

 

 

Casting : Tom Cruise (Ethan Hunt), Jeremy Renner (William Brandt), Simon Pegg (Benji Dunn), Rebecca Ferguson (Ilsa Faust)

 

 

Série phare des années 1960-1970, Mission Impossible finissait par ressembler à une pièce de musée de l’audiovisuel. Prenant la poussière, année après année, aux côtés d’œuvres du même genre, d’espionnage à l’ancienne, d’américanisme primaire et de peur du Rouge. Au milieu des années 1990, Tom Cruise, le golden boy des studios hollywoodiens au sourire ultra bright entame un travail que bon nombre de producteurs s’acharnent à faire : exhumer du passé des oeuvres populaires en les remettant au goût du jour. Après 4 opus réussis, le 5ème se doit de réussir lui aussi.

 

Une fois de plus le scénario, bien ficelé, est truffé de faux semblants, d’agents doubles et de menaces constantes de fin du monde. L’Impossible Mission Force n’existe plus, fruit d’un procès acharné. Ethan Hunt et ses compagnons n’ont plus d’identité et plus aucun moyen d’agir. Une bien mauvaise nouvelle alors qu’une organisation secrète, le Syndicat, sème le chaos aux quatre coins de la planète.

 

Tom Cruise est toujours aussi puissant, impressionnant, rayonnant, c’est son film et il l’incarne à merveille. A 53 ans, il multiplie les cascades épatantes à l’image de cette terrible scène d’ouverture où un avion s’envole avec Ethan accroché à l’extérieur. S’en suit un déluge de péripéties entre fusillades, combats rapprochés, courses en voitures et en motos et la sublime séquence à l’opéra de Vienne. Pleine de drôleries, trois situations, trois protagonistes, la même cible mais pas la même façon d’y parvenir, le tout sur un air de symphonie. En plus d’en prendre plein les yeux, Mission Impossible n’oublie pas l’humour. Benji s’amuse, il ironise en prenant Ethan à défaut, il affirme toutes les choses impossibles sont réalisables pour lui. 

 

Cette année 2015 fut un peu particulière pour les passionnés de films d’espionnage, Mission Impossible Rogue Nation fut confronté à son homologue anglo saxon, fidèle sujet de sa majesté, James Bond dont Spectre sera peut être la dernière aventure pour son interprète, Daniel Craig. Contrairement à 007 et son côté très bling bling, Ethan Hunt est plus mystérieux, pas d’amourettes débiles voire misogynes, pas de Ethan Hunt girls. Au contraire, les femmes sont fortes à l’image de Rebecca Ferguson, son entrée dans la série est remarquée, si bien qu’elle reviendra dans le prochain, c’est décidé, c’est acté, la suédoise a fait une forte impression. Ethan est un personnage libre, sans attache organisationnelle ni affective, le rendant encore plus intéressant avec un champs de possibilités encore plus grand. 

 

Tout comme son rival, Ethan a lui aussi droit à des gadgets super, dans son inventaire : le masque modifiant le visage ou la combinaison de plongée calculant le taux de CO2 à la façon d’une barre de vie dans un jeu vidéo. Un rien absurde mais nous ne sommes pas là pour trouver des invraisemblances. Autrement on devrait s’indigner à chaque fois, le film en souffre. Les crashs de voitures et de moto où le héros s’en sort que par des vêtements salis et déchirés en sont de beaux exemples.

 

Encore une fois, comme pour la saga James Bond, Mission Impossible souffre de l’intempestif placement de produits. Parfois Mission Impossible se transforme en vaste page publicitaire, tantôt pour une marque de voiture allemande, tantôt pour une marque de montre suisse ou parfois pour des téléphones portables finlandais.