L’instinct de survie – Chapitre II – Entre croyance et voyance

Il y en a, comme Saint Thomas, qui ne croient que ce qu’ils voient… En effet, si 11% des informations sont captées par l’ouïe, 3,5% passent par l’odorat, 1,5% par le toucher et 83% relèvent de la vision. Le 1% qui reste, on dira que ça vient de l’invisible…

 Les yeux sont donc la fenêtre de notre conscience, qui non seulement est ouverte sur l’extérieure, mais aussi sur notre monde intime, notre personnalité, notre égo puisque comme le proverbe le dit : « Les yeux sont le miroir de l’âme », et du corps… Les chinois l’appellent même « L’empereur du corps ».

Dans les yeux, le regard, nous pouvons voir beaucoup de choses, comme les expressions qui définissent certaines attitudes, ou arrière-pensées (amour, haine, peur, surprise, joie, tristesse, colère, etc.).

Il y a bien sûr plusieurs champs d’investigation, plusieurs identifications. Il y a le blanc de l’œil (ou sclérotique), la pupille et l’iris. Pour le côté santé, sachez que tous nos organes se situent dans nos yeux (on dira pareil pour les pieds, les mains, les dents, les oreilles et le visage, surtout dans les médecines asiatiques). L’œil, c’est comme une horloge, on peut le sectoriser en douze plages horaires et le lire dans le sens des aiguilles d’une montre. Sur cette horloge, il y a des anneaux avec des dégradés de couleurs, un peu comme un arc en ciel. Nous pouvons donc y découvrir des colorations, des formations en relief, la forme et l’aspect directionnel des vaisseaux qui parcourent le globe. Tout est observable. Par exemple le beau blanc bleuté chez le nourrisson qui révèle la jeunesse et la pureté du regard, devient un blanc nacré chez l’adulte. Et plus on vieillit mal, plus on s’encrasse, et plus le blanc devient jaune. Ensuite, selon le jaune, nous entrons dans les détails. Un jaune verdâtre est plutôt signe d’un souci hépato-pancréatique. Le rouge peut être une petite hémorragie, une allergie ou une conjonctivite. Tant de définition dans les yeux…

 

Allez, je suis gentille aujourd’hui, je vais vous dire où se trouvent le cœur dans les yeux… C’est dans l’œil droit (le vôtre), il se trouve entre deux heures et trois heures. Après, selon la dilatation de la pupille, badam, badam…

 

Saint Bonaventure définissait trois moyens  d’accéder à la connaissance de soi et à celle des autres : l’œil de la chair, l’œil de la raison et l’œil de la contemplation.

 

L’œil de la chair, nous venons d’en « voir » une définition rapide. L’œil de la raison, lui, va permettre d’accéder à certaines réalités énergétiques. L’œil danse. Oui ! Il danse ! Il émet des signaux vibratoires qui se manifestent de la surface de l’iris à sa pointe. C’est une radio-message qui peut créer tourbillons et vortex… Ensuite, tout dépend des conditions géophysiques et atmosphériques de notre corps, et notre esprit. 

 

L’œil aussi est un voyant car s’il émet une lumière, il capte aussi celle de l’autre. Il peut même dialoguer avec les messages photoconiques de l’être qui fait face. Il n’y a pas toujours besoin de parler pour se comprendre. Quel émerveillement grandissant que ces capacités de décodage n’est-ce pas ? C’est par l’éveil de la sensibilité et de la conscience énergétique que nous pouvons percevoir les fréquences des radio-messages et entrer en résonance vibratoire avec eux. Tout est une histoire de concentration réceptive et d’écoute subtile des informations vibratoires.

 

L’horloge de notre vie nous donne le temps temporel, le temps biologique et le temps psychophysiologique et chacun de ces temps suit le rythme de nos corps. L’œil est vraiment un symbole divin. Déjà quatre mille ans avant Jésus-Christ, les Chaldéens, peuple de Sumer, avaient acquis la notion cosmique de l’œil et avait défini un zodiaque de l’œil qui déterminait l’état de santé de chacun.

 

 

Maintenant, parlons de l’autre forme de voyance, celle que l’on pourrait appeler le sixième sens.  Nous sommes tous soumis au champ magnétique qui anime le cœur de la terre et qui fait de notre planète un grand aimant. Prenons pour exemple les vaches. Savez-vous que lorsqu’elles broutent ou se reposent, elles se positionnent parallèlement à l’axe magnétique nord-sud ? Eh oui, elles font ça, sauf près des lignes à hautes tensions qui perturbent le champ magnétique terrestre. Idem pour les bactéries marines ! Combien d’animaux s’orientent grâce au pôle nord ? Il y a les oiseaux migrateurs, les renards et bien d’autres encore ! En chacun de nous se trouve sa boussole moléculaire. 

Nous percevons ses forces magnétiques, soit par l’action de la magnétite sur le cerveau, soit par celle du cryptochrome[1] sur la rétine. Dans chaque cellule de notre cerveau se trouve de la magnétite et à chaque fois que l’on bouge la tête, elle se déplace dans nos cellules, provoquant ouverture ou fermeture des canaux présents sur ses membranes ainsi que l’envoi, ou non, de signaux chimiques. Le ou plutôt les cryptochromes, qui sont photosensibles à la lumière produisent des paires d’électrons libres. Comme ceux-ci sont dépendants du champ magnétique, ils influencent l’activité de la rétine et donc le message envoyé du nerf optique au cerveau.

 

Ceci est une façon d’expliquer, ou plutôt de rationaliser un potentiel que nous avons tous en nous : le magnétisme et la voyance. Le magnétisme peut être expliqué, en partie du moins, par la magnétite présente dans les cellules de notre cerveau et de notre rétine, par les vibrations de l’œil.

 

L’œil voit, il est voyant. La voyance est l’hypothèse d’une capacité à percevoir une information dans l’espace et dans le temps en dehors de nos cinq sens. C’est un art du pronostic. Le voyant est quelqu’un de perspicace qui capte la vision de l’autre, ses ouvertures et ses fermetures. Il décèle les différentes vibrations, les longueurs d’ondes qui vont lui permettre de comprendre les ressentis de celui qui lui fait face. Je dirais même qu’il est télépathe…

 

 

Cependant, il y a ce que l’on voit, et il y a ce que l’on croit voir… Eh ! Eh ! N’oublions pas que la nature humaine est très complexe. Avez-vous déjà entendu parler de l’auto-prophétie réalisatrice ? C’est une prophétie qui modifie des comportements de telle sorte qu’ils font advenir ce que la prophétie annonce… C’est un genre de suggestion mentale. Vous vous souvenez dans le Tome 1 "Une marche pour la vie" ? Je vous avais dit avoir réalisé que notre première prière était notre première pensée et que notre seconde prière était notre parole. Aussi je vous avais dit que la pensée est créatrice et que la parole est productive. Répétez à un petit enfant que son avenir scolaire est un échec et vous pouvez être sûr qu’il ne réussira pas (sauf peut-être exception). Et bien là c’est la même chose. Exemple, vous êtes sûr qu’untel est amoureux alors que ce untel ne fait même pas attention à vous. Et bien rien que de le dire, c’est un coup à enclencher un comportement chez lui qui fera qu’au bout du compte vous pourrez dire « J’avais raison ». Aussi, si les auto-prophéties peuvent être réalisatrices, elles peuvent être destructrices. Alors surveillons nos pensées et nos paroles messieurs/dames… On peut croire que l’habit fait le moine mais ce n’est pas toujours le cas… Il nous faudrait peut-être même surveiller nos visions, car elles arrivent avant la pensée normalement, non ?

 

La croyance est un phénomène universel qui concerne tous les êtres vivants. Elle est une hypothèse sur un résultat qui sera infirmé ou confirmé et l’on peut dire qu’elle fait partie de la réalité quotidienne. Et en principe, une croyance est ajustée à sa propre réalité. Je ne sais pas si elle est systématique, mais même quelqu’un qui est athé va dire qu’il ne croit pas qu’il existe une forme supérieure à la nôtre, un Dieu ou autre. Cependant, rien que le fait de dire qu’il ne croit pas, est une croyance, puisqu’il croit qu’il ne croit pas. Oh mais alors ? C’est pareil pour moi ! Mince ! Ca fait des années que je dis que je ne crois en rien ! Ca veut dire quoi ? Que si je crois que je ne crois en rien c’est que je crois en tout ? Oooh… A méditer !

 

Peut-on considérer que la croyance est aussi nécessaire qu’Etre ? Je crois donc je suis ? Si on ne croyait pas en l’histoire, en la géographie, au théorème de Pythagore ou encore à l’existence, pourrions-nous seulement vivre ? N’est-ce pas Albert Einstein qui disait qu’aucun chercheur ne poursuivrait un seul instant son travail s’il ne croyait pas que le réel est intelligent ? C’est peut-être même ce que l’on pourrait appeler un véritable acte de foi…

 

On sait que croire en soi augmente les performances. La croyance semble donc un mécanisme essentiel à la conservation des mécanismes de survie, sinon, comment les juifs auraient-ils fait pour survivre plus de 3000 ans malgré tant d’épreuves ? N’est-ce pas parce qu’ils croyaient qu’ils étaient élus par Dieu et donc liés à lui ? De ces points de vue, la croyance semble positive. Ça donne à réfléchir tout ça hein ?

 

Bon, essayons de réfléchir un instant. Que sait-on exactement ? Que le savoir est un ensemble de connaissances. Certes, mais encore ?! Quelle est la première connaissance ? C’est celle que les hommes ont d’eux-mêmes et de leur environnement et qui leur permette de survivre au quotidien ?

 

Mais comment Socrate faisait-il pour transmettre des connaissances qu’il n’avait pas et ainsi permettre à ses auditeurs d’atteindre le savoir ? Moi ça va me rendre dingue tout ça, je ne comprends rien, bouhouhouh ! Snif ! Snif ! Snif ! Je ne comprends pas assez ! Aaaah ! Nia ! Grrr ! Splach ! Gloups ! Oups !

 

 

 

(A  suivre un article/chapitre sur la genèse de la connaissance…)

 



[1]  Le cryptochrome est de la famille des flavoprotéines (classe de transporteur dans la chaîne de transport des électrons) et des photorécepteurs (neurones sensoriels) est impliqué dans les rythmes circadiens et dans la détection des champs magnétiques des plantes et des animaux.

 

Continuer la lecture de « L’instinct de survie – Chapitre II – Entre croyance et voyance »