N. Sarkozy veut procéder à des statistiques ethniques en France

Petit à petit la France ressemble de plus en plus à l'Angleterre sous la Présidence de Nicolas Sarkozy.

Le commissaire à la diversité, Yazid Sabeg, va proposer à N. Sarkozy qui le lui a demandé un outil de statistique ethnique !

Cette mesure existe déjà dans certains états US et en Grande-Bretagne.

Le 20 mars, le même déposera donc un projet de loi visant « à rendre licite la mesure de la diversité » (on croit rêver en 2009) !

Le président avait justifié cette mesure par la lutte contre les discriminations et afin de mesurer ses progrès en France. On se doute que l'outils pourra fournir des informations sur certaines populations indésirables en cas de changement de politique, de président, voire de Régime !

La France devenue anglo-saxonne peut tout aussi bien adopter le genre Teuton de 1939 !

Lors d'un discours prononcé le 17 décembre 2008 – dans lequel il annonçait la nomination de M. Sabeg –, le chef de l'Etat avait estimé que la question d'une "action publique volontariste fondée sur des critères ethniques ou religieux doit être close". Pour autant, M. Sarkozy avait jugé nécessaire que la France se dote "d'outils statistiques" qui, "sans traduire une lecture ethnique de notre société", "permettent de mesurer sa diversité, pour identifier précisément ses retards et mesurer ses progrès". "L'égalité des chances doit cesser d'être théorique pour devenir réelle", avait insisté le président.

"IL NE S'AGIT PAS D'ÉTABLIR DES FICHIERS"

M. Sabeg a saisi la balle au bond mais en prenant beaucoup de précautions. Il propose la mise en place d'un comité de réflexion, "très pluraliste", chargé de définir les modalités d'application du dispositif de mesure. Selon M. Sabeg, les enquêtes seront fondées sur l'autodéclaration, le volontariat et l'anonymat

Le président de  SOS racisme fustigeait déjà en septembre 2008 « le lien que l'on fait systématiquement entre discrimination, couleur de peau et immigration » pour critiquer cette idée : en effet, quid de la discrimination des femmes à peau blanche par exemple ?

Un mois plus tôt, le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) avait demandé un comptage ethnique en France suite à un revirement de la CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés) acceptant désormais la collecte de données raciales ou ethniques des personnes.

Décidément, le vieux relent colonialiste ne disparaîtra jamais : il faut dire que toutes les élites du monde ont appris à être racistes.

Yazid Sabeg marche sur des oeufs : il le sait, il entoure donc son projet d'une fausse sécurité en soumettant la question à un comité de réflexion.

Quand on voit comment N. Sarkozy s'est comporté avec la Commission de déontologie et le code pénal quant à la nomination des fonctionnaires à la tête de banques privées (Crédit Agricole et Banques populaires), on image que ce comité de réflexion sera tout autant un rideau de fumée et que personne ne prendra le temps de lire ses recommandations.

Il précise également que ce comité sera très pluraliste (!) et que les statistiques seront le fait d'auto-déclarations ! Qui ne peut pas imaginer être entré un jour dans un fichier à son insu par n'importe quel employé zélé qui vous juge au pif ou au faciès ?

La République meurt-elle en ce moment sous les coups de boutoirs des concepts Anglo-Saxons afin de l'adapter au Marché, lequel cache bien des mauvaises surprises si on ne lui impose pas les règles de la Démocratie ?

"PETITS RAPPELS : les fichiers Edvige, Christina et autres… "

le décret a été publié dans le Journal officiel du mardi 1er juillet 2008.

La CNIL a émis des réserves sur la collecte de telles données en vue de constituer un nouveau fichier policier sans pour autant réussir à tirer la sonnette d’alarme.

la CNIL, toujours, a renouvelé certaines de ses réserves dans un communiqué de presse daté du 2 juillet.

Le 22 juillet, dans un rapport rendu sur la France, 18 experts alertaient sur les dangers et les dérives d’un tel fichier.

Selon ce collège d’experts, la France ne respecte pas le pacte international relatif aux droits civiques et politiques.

Edvige porte atteinte à la liberté. Pour conclure, ce fichage est une atteinte aux libertés, et est contraire aux dispositions du code de la Communauté Européenne.

Tout citoyen, fiché dans ce fichier, devrait pouvoir avoir accès à ces informations, et pouvoir les faire modifier, si les indications portées sur lui sont fausses ou erronées. En l'état actuel des choses, il apparaît que ce moyen de contrôle ne soit pas prévu dans les textes, ce qui est une infraction au code européen.

« La liberté d'une personne est fonction de l'absence d'informations que les autres ont sur elle. Si une société sait tout sur moi, je suis un homme qui ne peut plus être libre. » (Albert Jacquard)

Même si Edvige n'est pas une nouveauté mais du réchauffé, tant que sur le texte cela restera "susceptible de porter atteinte à l'ordre public", Edvige restera susceptible de porter atteinte à la liberté de tout un chacun même s'il n'a rien à se reprocher y compris dans la sphère privée…