Clara Leticia Rojas González n’est plus l’amie d’Ingrid Betancourt

 

Depuis les lendemains du 20 juillet les médias français  font silence sur Ingrid Betancourt. Nous ne savons pas si elle se repose avant de se rendre en Italie où elle devait être reçue par le Pape. Nous ne savons pas si elle entend rejoindre son pays ou se fixer en France, la subite accalmie médiatique française nous prive de ces dernières  informations que nous attendions pour conclure  le  feuilleton du petit chaperon rouge franco-colombien.

Nous pensons qu’une information « noyée » dans le concert de louanges de la  presse française, mérite  d’être reprise, simplement pour rappeler que Clara Rojas s’était exprimée de Colombie,  deux jours avant le grand show du 20 juillet au Trocadéro, dans des termes mesurés mais très peu élogieux sur son ancienne patronne.

En effet,  deux jours avant  le show du Trocadéro où Ingrid Betancourt  et Bertrand Delanoë  n’ont  pu compter que  sur   quelques 3000 visiteurs, (en majorité latino américains)   selon les observateurs, 8000 selon les organisateurs, alors qu’ils attendaient plus de 10500 sympathisants, Clara Rojas,  ex directrice de campagne et ancienne amie autrefois  très proche d’Ingrid,  avait déclaré de Colombie : "Ce que dit Ingrid Betancourt, c'est de la folie!"

Clara Rojas  libérée par les Farc le 10 Janvier 2008 après six ans de captivité,   n’est plus d’accord avec son ancienne Présidente de parti .Elle avait été enlevée avec Ingrid Betancourt  le 23 février 2002 alors qu’elles se  dirigeaient  toutes deux dans la jungle vers la zone démilitarisée de San Vicente del Caguán , avec l’espoir de rencontrer les responsables des Farc et de les amadouer, faisant fi des avertissement des autorités colombienne qui leur avaient déconseillé cette excursion politique en raison des dangers qu’elles encourraient, n’est plus d’accord avec  son amie. 

 Interviewée sur la radio colombienne RCN, Clara  a rompu le silence  relatif dans lequel elle se tenait depuis sa libération d’Ingrid ,  pour expliquer qu’elle se réjouissait de la libération d’Ingrid et qu’elle avait été soulagée d’apprendre qu’elle était libre, mais elle a regretté « tout ce bruit médiatique  depuis des jours » en déclarant qu’il faut laisser décanter les choses.

Interrogée  sur ses intentions de reprendre  ou non avec Ingrid leur action, Clara Rojas est restée discrète, elle pense qu’Ingrid devrait se reposer, qu’on l'a trop vue dans les médias  et qu’elle devrait décider si elle veut rester en France ou revenir en Colombie.

Interrogée sur leur relation et leur  condition de détention, Clara Rojas a répondu que depuis le début de sa grossesse leur relation n’était plus au « beau fixe » : "J'étais dans la zone non-fumeur du camp et Ingrid et Luis Pérez Eladio (un sénateur détenu en même temps qu'elles) se trouvaient du côté des fumeurs" ……"Dès les premiers moments de ma grossesse, nous ne voyions plus beaucoup. A peine nous disions nous bonjour de temps en temps…"

Enfin abordant   une émission télévisée américaine, dans laquelle  Ingrid Betancourt  d’après  Larry King aurait  affirmé  qu’elle  aurait   sauvé la vie d'Emmanuel (le fils que Clara Rojas a eu avec un guérillero des Farc, ) «  que sa mère tentait de tuer  »,  Clara Rojas  très fâchée et outrée s’est  exclamée  …. "Je ne sais pas d'où elle tient cela. C'est à peine si elle savait qu'Emmanuel existait. Je ne sais pas ce qu'ils cherchent à faire croire ……. il y a quelque chose de théâtral chez Ingrid ……….Ce que dit Ingrid, c'est de la folie. Je ne sais pas ce qui lui arrive ou ce qu'elle a contre moi… D'un côté cela me fait mal et de l'autre cela me surprend."

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Clara Leticia Rojas González, avocate de formation, est une femme politique colombienne. En 1992, elle rencontre Ingrid Betancourt avec qui elle travaille  au ministère du Commerce extérieur. Elle devient peu de temps après directrice de la campagne présidentielle de Betancourt et vice-présidente de leur parti, Oxígeno Verde.Le 23 février 2002, elle est enlevée par les Farc en même temps qu'Ingrid Betancourt, alors qu'elles se dirigeaient vers la zone démilitarisée de San Vicente del Caguán. Elle ne sera libérée par les FARC que le 10 janvier 2008, après presque 6 ans de captivité dans la jungle colombienne.