Le vice-président du parti AKP de Turquie a affirmé qu’il est ouvert à l’idée d’un référendum sur les plans controversés de réaménager le Parc Gezi d’Istanbul.
Le vice-président espère que ce « geste de bonne volonté » dégagera la zone, mais a dit que ceux qui resteront feront « face à la police ».
Des personnes ont déclenché des manifestations contre le réaménagement et des affrontements plus larges ont eu lieu contre la police depuis le 31 mai.
Pendant la nuit, la police de la capitale Ankara a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Les diplomates européens de premier rang ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la réponse de la Turquie aux protestations. Il n’existe toujours pas d’issue évidente à l’impasse résultant des troubles dans les villes à travers le pays pendant les deux dernières semaines.
Les manifestants accusent le premier ministre Recep Tayyip Erdogan d’essayer d’imposer les valeurs islamiques sur un État laïque.
Selon les médias à Istanbul, les commentaires du vice-président représentent une première ! Car l’AKP a laissé entendre ouvertement qu’elle pourrait laisser les électeurs décider librement de ce qui doit se passer dans le parc où des manifestants ont organisé de multiples protestations.
« Nous pourrions soumettre un référendum car dans les démocraties, c’est la volonté du peuple qui compte », a expliqué le vice-président.
« Nous pensons que, après ce geste de bonne volonté, les gens vont décider de rentrer chez eux », a-t-il dit, mais il a averti que « ceux qui cherchent à provoquer et à rester dans le parc devront faire face à la police ».
Il y a eu une réaction mitigée parmi les manifestants sur Twitter, avec quelque uns qui félicitent la proposition et d’autres qui sont méfiants des autorités.
Les médias turcs ont rapporté hier que M. Erdogan avait dit au ministre de l’Intérieur de mettre fin aux manifestations dans le Parc Gezi dans les 24 heures.
Plus de 20 députés de l’opposition sont allés au parc pour tenter d’empêcher toute intervention de la police.
Hier soir, des centaines de manifestants se sont rassemblés sur la place Taksim qui était à moitié pleine depuis le mardi.
La police se tenait en arrière tout au long des bords de la place, qui avait été relativement calme pendant la journée après une série de violents affrontements qui ont lieu le mardi dernier.