Médailles d’or des mauvais perdants.

 Les Jeux Olympiques tirent à leur fin et le bilan français est plutôt moyen après une première semaine assez faste. On s’est même permis de railler les piètres résultats des Britanniques qui se sont bien rattrapés depuis. Eux au moins, ils ne nous « chambrent » pas.

Par contre s’il est un domaine où nos sportifs excellent, c’est dans la recherche d’excuses après une défaite. Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu sur ces sportifs étrangers qui ne respectent pas l’esprit olympique dont nous sommes évidemment dépositaires.

Ces cyclistes britanniques qui font exprès de tomber, ces basketteurs espagnols qui font exprès de perdre pour ne pas affronter les USA, idem pour les basketteuses du Montenegro qui « n’avaient rien à faire à la quatrième place de leur poule » d’après le coach français et pour finir, ces arbitres de boxe qui ne nous aiment pas. En aviron, dans la finale du deux de couple, seuls les Français ont estimé avoir été floués par un deuxième départ après l’avarie rencontrée par le bateau britannique . 

On ne peut qu’être consterné par les déclarations de Nicolas Batum encouragé par un journaliste de France 2 qui semblait lui donner raison. C’est quand même bien lui qui a agressé un joueur ibérique et là, il n’a aucune excuse. 

Que les Anglais soient les rois de la « petite reine » en cette année de jubilé, quoi de plus normal ? Au nom de quoi la DTN du cyclisme français se permet –elle de douter des performances, il est vrai exceptionnelles, des cyclistes britanniques. Quand c’étaient les Français qui dominaient le cyclisme mondial, au temps des  Trentin, Morelon ou Rousseau, personne ne trouvait rien à redire. La roue tourne (sans jeu de mots) !

Ce qui me navre, c’est que ce sont souvent les cadres ou les entraineurs qui « dérapent » alors qu’ils ont aussi un rôle d’éducateur. Ils devraient en tout cas apprendre à leurs protégés que dans le sport, l’esprit olympique c’est aussi de savoir perdre avec les honneurs.