La cyber-criminalité en France.

Pour la première en France, l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP) a inclu un dossier sur la cyber-criminalité en France. Cela peut paraitre surprenant mais la cyber-criminalité commence seulement à être prise en compte sérieusement ! Les cyber-criminels ont « un train d’avance » sur les autorités françaises. Pour l’année 2010, la délinquance sur le web a été établie à 34.000 infractions, 600 actes de piratages et 62% de fraudes sur les paiements à distance. Bien évidemment, on parle bien des actes qui sont recensés ! Il y a eu 626 cas de piratages de systèmes informatiques en France : là encore les chiffre sont sous -estimés !

A la page 43 du rapport (partie numérique) de l’ONDRP, il est mentionné que les sources proviennent de la police et des enquêtes de victimisation de l’INSEE. « La vraie criminalité se retrouve dans les 33.905 infractions de délinquance astucieuse commises par le biais d’internet » selon l’ONDRP. Ce sont des crimes traditionnels utilisant un nouveau média de diffusion !

Mais les fraudes de paiement électroniques augmentent sans cesse et fortement ! Bien évidemment, cela s’accompagne de l’augmentation croissante des achats sur internet. Malgré le développement de système de paiement sécurisé et la sensibilisation du public au risque d’internet, les fraudes de paiement électroniques sont « la bête noire » des autorités !

Le reste des infractions comportent :

_ 1500 atteintes à la dignité et à la personnalité.

_ 330 atteintes sexuelles dont la majeure partie relève de la pédophilie.

_ La production de contenus pédophiles sont largement assurées «  par des bandes organisées étrangères ».

_ L’évaluation de la cyber-criminalité  est de 1,7 milliard d’euros.

Le profil du cyber-criminel  est jugé comme « acteurs individuels tels les pédophiles, crime organisé dont la motivation est essentiellement financière et reste rare en France, hackers revendiquant parfois leur geste au nom de l’amélioration et de l’ouverture des systèmes informatiques ».

Le paiement à distance reste l’acte qui préoccupe d’avantage : 23% des personnes interrogés se déclarent « inquiètent lorsqu’elles achètent par internet avec leur carte bancaire ».

Mais les escroqueries et les pirates se développent  de plus en plus dans l’internet mobile !

Le fait d’être sur un smartphone ne veut pas dire être protégé  contre les « bandits virtuels » Afin d’éviter des catastrophes, il faut renforcer l’éducation et la sensibilisation du public sur des règles de sécurité simples. La sécurité des terminaux mobiles est de plus en plus avancée mais il faut bien admettre qu’ elle est toujours en retard face à l’augmentation croissante des virus, des malwares, des trojans…etc. Lorsqu’on utilise un ordinateur connecté à internet, nous trouvons tout à fait normal qu’ il soit équipé d’au moins d’un antivirus et d’un pare-feu pour notre sécurité. Mais avec les terminaux mobiles, on pense trop souvent que nous sommes protégés. Pire le comportement qu’on a avec un Smartphone est parfois plus dangereux que le comportement habituel avec un ordinateur. En effet, beaucoup de personnes consultent son compte bancaire n’importe où avec son Smartphone. Certes l’avantage de la mobilité est une avancée mais elle présente un danger si vous la consulté avec le navigateur internet intégré. Il faut utiliser l’application fournie pour la banque seulement ! C’est une question de sécurité ! S’il n’y a pas d’application propre, il vaut mieux consulter le solde bancaire chez soi ou bien chez un distributeur automatique. De même, lorsqu’on navigue sur internet, plusieurs applications gratuites vous sont proposées en dehors des « markets » officiels : c’est la cible idéale  des Trojans permettant d’envoyer des informations à votre insu telles que les mots de passe, IMEI du téléphone…etc. C’est la même chose pour l’achat en ligne, il faut utiliser des applications propriétaires telles que Ebay, Pixmania… Et lorsqu’on navigue sur internet, comme pour le PC chez soi, il faut vider de temps en temps le cache du navigateur et les cookies pour supprimer les données sensibles créées pendant la navigation (mots de passe, adresses, historique,…etc.). Il faut utiliser un antivirus  sur le mobile comme pour un PC. L’antivirus ne protégera pas tout le temps un comportement irresponsable sur internet : il faut éviter de télécharger tout et n’importe quoi sur internet, surtout les fichiers compressés… Le téléchargement d’applications sur internet doit se faire par le biais des « markets » mais cela peut aussi porter atteinte à votre vie privée (numéro de série du téléphone, IMEI, géolocalisation…etc). Lors du téléchargement, il faut bien vérifier dans l’Android Market les « droits » utilisés par l’application. Parfois certaines applications sont très intrusives pour votre vie privée! Les menaces développées à destination d’Android sont de plus en plus nombreuses. L’institut Juniper Global Threat Center a relevé une hausse de 472% des menaces pour Android depuis juillet 2011. Il s’agit de virus, trojans … dont 55% sont des applications spywares. Il s’agit de la plupart du temps d’un logiciel qui permet de voler des données à notre insu et permettant à un hacker d’en prendre le contrôle.