« Bérézina » de Silvain Tesson – un petit chef-d’oeuvre…

 

Ce n’est pas spécialement un roman de voyage à travers la Russie mais surtout un hommage aux soldats de la Révolution qui ont suivi l’aventure d’un seul homme, Napoléon Bonaparte. En fait, cette tentative a déjà été entreprise par un certain Jean-Claude Damamme, mais une tentative écrite. La tentative de Sylvain Tesson relève d’un véritable exploit physique. En effet, refaire le trajet de la retraite de la Grande Armée en side-car de fabrication soviétique dénommé « Oural » relève d’une véritable gageure. Surtout si on le fait en plein hiver. Car si la retraite napoléonienne de Moscou débute le 18 octobre (ce n’est pas encore l’hiver), S. Tesson part de Moscou en novembre pour ressentir toute la souffrance du grognard.

Notons au passage une certaine ressemblance d’approche historique des deux auteurs. Mais si le livre de Jean-Claude Damamme ressemble plus à un livre de propagande pro-napoléonienne, le récit de Tesson ne l’est point, même s’il reprend certaines thèses de Jean Tulard fort contestables. Ainsi, il fait du tsar Alexandre I l’unique responsable de la guerre, répète après l’historien que la Bérézina n’était pas une défaite mais une victoire de Napoléon, etc. Fort heureusement que l’auteur lui-même n’a aucune prétention à se faire passer pour un historien. Lors de son interview à ONPC, il le dit très clairement.

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Néanmoins, certaines remarques en ce qui concerne les événements de cette époque, tout compte fait pas si lointaine que cela, sont bien justes.


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