L’avenir du PS ?

Le PS tendrait-il au centre ?

Aux municipales avec deux oppositions, 15,34% à sa gauche et 22,34% à sa droite, le maire de Clermont-Ferrand se retrouve en position de centriste.

Aux cantonales, après l’élection du président du conseil général, on se retrouve à peu près dans le même cas de figure

Presse et observateurs pouvaient titrer « Le Rififi au PS clermontois, c’est reparti ! » La guerre des clans au PS n’aura même eu le bon goût de laisser aux militants le plaisir de savourer la victoire aux municipales et à la plupart des cantonales.

A peine 24 heures après la clôture du scrutin du second tour, la guerre fait à nouveau rage au sein du PS à l’occasion de l’élection pour la présidence du conseil général.

1er épisode : entre les deux tours des cantonales, Michelle André confirme qu’elle est très sollicitée pour la présidence du conseil général, suivie par Alexandre Pourchon qui se déclare également candidat et annonce (déjà) son probable désistement en faveur de la première.

2ème épisode : Passage « statutaire » devant les militants PS. Au 1er vote, ballotage favorable en faveur de Jean Yves Gouttebel. 2ème vote, désistement, comme annoncé, d’Alexandre Pourchon en faveur de Michelle André qui gagne de justesse (50,74%).

3ème épisode : Devant le conseil général réuni, Jean-Yves Gouttebel maintient sa candidature face à Michelle André et obtient un véritable plébiscite de ses pairs (40 voix contre 18). Fureur de la perdante qui réclame l’exclusion du trublion. Air penaud d’Alexandre Pourchon et de ses amis désolés d’avoir misé sur le mauvais cheval (chez ces gens là, voyez vous, ce genre d’erreur se paie au prix fort et avec des intérêts… Adieu les vice-présidences tant convoitées … C’est un coup à vous casser une carrière politique naissante…)

Voila la direction puydomoise du PS encore bien embarrassée et Jean-Yves Gouttebel, fort de sa légitimité sortie des urnes du conseil Général, ne s’en laisse pas compter, se permettant même de montrer du doigt le premier secrétaire fédéral, Pierre Sabatier,, champion toutes catégories de l’exclusion et grand destructeur de l’homogénéité du Parti… (« Depuis qu’il est en poste, il a passé son temps à exclure…bientôt il faudra vendre les locaux du PS faute de militants … » dixit JY Gouttebel sur Clermont 1ère))

Vendredi, la Montagne consacre deux pleines pages à « la guerre des roses » avec des en-têtes significatifs : « Majorité d’ouverture pour Jean Yves Gouttebel » ; « Une Alliance objective avec la droite » ; « Le département n’est plus à gauche » ; « L’appareil du PS voulait ma peau »

Le PS est bien malade et il n’en finit pas de sortir de l’ère Mitterrand. Au conseil Général la majorité, dans les faits, se retrouve donc, comme à la Mairie, en position de centriste avec une forte opposition à sa gauche et à sa droite.

Peut être une timide émergence de la social-,tant attendue de beaucoup, à gauche.

24 heures, c’est donc ce qu’aura duré la belle unité de façade de la gauche clermontoise, déjà bien mal en point, de par les résultats obtenus par le contestataire Alain Laffont. Et quel mépris envers les électeurs (socialistes)! Cela promet … pour la mandature qui démarre…

A moins que tout ceci ne soit que les prémices d’une nouvelle donne politique qui verrait comme chez les anglo-saxon deux grands partis de gouvernement un social démocrate et un démocrate libéral, d’accords sur l’essentiel et opposés culturellement sur leur vision du social ; les autres partis n’étant plus que des éléments de contestation à leur droite et à leur gauche.