l’union européenne:une autre voix

L’Union européenne
L’Union européenne a signifié la mise en place d’une couche de pouvoir supplémentaire au-dessus des populations. Son principal objectif est de servir les besoins des entreprises et des institutions financières ; elle est donc un obstacle à l’émancipation de la classe ouvrière. La majorité des lois auxquelles les gens sont maintenant soumis est issue du Parlement européen plutôt que des États. L’Union européenne n’a pas besoin de respecter les conditions locales et impose à la place sa propre vision de l’Europe sur la base des besoins du capital. La grande majorité des règlements a visé à renforcer le pouvoir du capital sur le peuple. Très peu de politiques ont été destinées à améliorer les conditions sociales des populations européennes. Nous avons vu la manière dont l’Union européenne a présidé à l’attaque contre le peuple grec et auraid des capitaux occidentaux sur les actifs de l’Europe de l’Est. Toute tentative faite par les gens pour résister à l’envahissement de ce super-État a été fermement combattue par les États membres. Par exemple, l’État peut refuser de permettre aux gens de voter pour savoir s’ils veulent ou non rester dans l’Union européenne ou, s’il leur permet de voter, le résultat est que le pays reste dans l’Union européenne. Ce fut le cas en Irlande, en France et aux Pays-Bas. En outre, l’Union européenne a créé la forteresse Europe, fermant ses frontières au reste du monde tout en essayant d’être l’un des nombreux policiers autoproclamés du monde.

Retrait de l’Union européenne ?
Compte tenu de la façon dont les problèmes sont créés pour nous par l’Union européenne, on pourrait penser que la réponse est de se retirer de cette Union. Cependant, l’idée que la classe ouvrière serait mieux en dehors de l’Union européenne, dirigée par son propre État, est une dangereuse illusion. Elle est particulièrement dangereuse en raison du fait qu’il s’agit là de la position des partis d’extrême droite qui ne sont pas particulièrement intéressés à résister au pouvoir de l’État. Au lieu de cela, leur objectif est d’installer un régime encore plus autoritaire avec encore plus de répression.
Tout d’abord, le capitalisme est mondial. Le pouvoir des entreprises et des banques internationales, la principale cause des problèmes auxquels nous sommes confrontés, ne va pas disparaître si un pays se retire de l’Union européenne. Les processus mondiaux qui sont à l’œuvre, le mouvement de la production et de l’argent à travers les frontières, motivé par la recherche de profits, continuera. Les institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale auront toujours le pouvoir d’imposer l’austérité et des politiques qui sont contre les intérêts des populations locales. Les besoins humains prendront la deuxième place ; il importe peu que le pays soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union européenne.
Puis, le retrait derrière les frontières nationales, une tendance conduite par l’idéologie xénophobe de l’extrême droite, aurait de graves conséquences pour l’esprit de coopération et de solidarité entre les travailleurs d’Europe. Les gens ordinaires ont une tradition de soutien mutuel, indépendamment de l’origine nationale. Cette tradition serait compromise si les gens mettent ce qui semble être leur intérêt personnel au-dessus de l’entraide. Cela ne conduirait peut-être pas à une guerre réelle, mais cela a déjà produit une mentalité de compétition et de conflit qui ne fera que miner davantage l’efficacité qui vient d’une classe ouvrière européenne unie. Une classe ouvrière divisée profite en premier lieu à ceux qui ont causé les problèmes auxquels nous sommes confrontés, tels que l’austérité et les mesures répressives.
Beaucoup de ceux qui soutiennent le retrait de l’Union européenne semblent penser que nous pouvons revenir à une sorte d’âge d’or de la prospérité. C’est là une autre illusion ; cet âge d’or n’a jamais existé. Ils oublient que leur État n’a jamais été leur ami ; il a toujours été l’instrument permettant d’imposer les intérêts d’une petite minorité sur la majorité. Tous les États fonctionnent en dépossédant le peuple du pouvoir. Il importe peu que l’État se trouve à quelques kilomètres ou à des milliers de kilomètres de distance ; il sera toujours hors de notre contrôle, agissant pour ses propres intérêts.