Underworld : L’affrontement entre vampires et loups-garou à la sauce MATRIX

 

Underworld est sans conteste une saga (composée de quatre films… pour le moment) qui ridiculise totalement une autre franchise très lucrative mais néanmoins médiocre au thème similaire, à savoir Twilight. Sorti en 2003, le premier Underworld, réalisé par Len Wiseman et interprété par la sublime Kate Beckinsale avait su créer une agréable surprise. Tout à fait modeste dans ses prétentions, le réalisateur nous proposait une version moderne de l’affrontement entre loups-garou et vampires. Dans un univers très gothique et sublimement filmé, le film voyait l’héroïne vampire Selen pris entre deux feux entre les deux espèces en guerre perpétuelle.

Loin de la débauche d’effets spéciaux numériques, le film utilisait de façon très astucieuse d’anciennes techniques, notamment l’animatronique, pour animer les terrifiants loups-garou. Le résultat en est très réussi et l’on entre aisément dans cette passionnante histoire qui s’avère, contre toute attente, assez originale et très bien ficelée. Il est clair, en voyant certaines séquences d’action, notamment du premier film, que l’influence de la trilogie MATRIX est encore bien présente tant certaines scènes de gunfight renvoient aux films-culte des frères Wachowski.

La saga Underworld, fort d’un succès commercial et critique, se verra prolongée, comme c’est souvent le cas à Hollywood, de trois suites. Pas tout à fait d’ailleurs car si le deuxième film, intitulé Underworld 2 : Evolution est la suite directe du premier opus, ce deuxième épisode étant d’ailleurs le plus réussi tant d’un point de vue action que par sa clôture très soignée de l’intrigue du 1, le troisième épisode, Underworld 3 : Le soulèvement des lycans est une prequel. Ce numéro trois reprend donc l’histoire aux origines et explique les raisons et les explications de cette guerre qui oppose les deux races depuis plusieurs siècles. Un film tout à fait correct si l’on excepte le fait que l’actrice d’origine a été remplacée par une autre nettement moins crédible en la personne de Rhona Mitra.

Le quatrième opus est malheureusement l’épisode que j’ai le moins apprécié et je dirai qu’il s’agit peut être, comme c’est souvent le cas à Hollywood, de l’épisode de trop. Underworld 4 : Nouvelle ère, reprend donc le cours des évènements et fait suite au deuxième épisode. Pour le coup, l’actrice originale, Kate Beckinsale reprend du service et on retrouve son personnage qui retrouve la liberté après un long emprisonnement et qui découvre que le monde entier a découvert l’existence des vampires et des loups-garou et qu’une gigantesque guerre visant à leur éradication est en train de se préparer. 

Bien que ne révolutionnant pas la saga, Underworld : nouvelle ère constitue malgré tout un très agréable divertissement qui, sans arriver à la hauteur des deux premiers épisodes, en constitue un prolongement qui aurait pu être largement pire.

Vous l’aurez compris, j’affectionne cette saga Underworld qui constitue pour moi la version adulte, mature et dénuée de toute débilité qu’auraient du être les cinq films de Twilight. Mixant allégrement plusieurs genres et ultra-référencée, cette saga mérite assurément le détour pour tous fans d’action un peu bourrines et de fantastique.