Looper : Ma réconciliation avec la science-fiction

Passionné de science-fiction depuis mon plus jeune âge, j’ai été bercé par des films comme Terminator, Star Wars  et autres Robocop qui m’ont marqué à jamais. Ce genre si particulier et qui est pour moi le plus propice aux déchaînements créatifs les plus fous, m’avait quelque peu laissé sur ma faim ces dernières années devant le peu de productions cinématographiques dignes de ce nom à apporter une réelle plus-value à l’édifice de la SF. Quelle ne fut pas ma joie et ma surprise en découvrant ainsi Looper, objet de cet article, film qui prouve que 2012 (année de sa sortie) et 2013 (sortie du DVD) sont encore des années où l’on est capable de produire de la bonne SF.


Réalisé par Ria Johnson et interprété par Bruce Willis et Joseph Gordon-Levitt, Looper raconte donc comment, dans un futur proche, la mafia a mis en place un redoutable système pour éliminer tous ceux qui se dressent en travers de sa route. Elle les expédie dans le passé où les loopers, des tueurs à sa solde, les éliminent pour de bon. Le film suit ainsi l’un de ces loopers qui a la surprise, un jour, de se retrouver face à lui-même et qui a le devoir d’exécuter son double futuriste. Ceci va occasionner bien des désagréments.


 Looper est une réussite à bien des regards. Francis Ford Copola disait qu’il fallait trois ingrédients pour faire un bon film, une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. A ce titre, Looper est assurément très percutant et très original. On ne passionne tout de suite pour cette sombre histoire de voyage dans le temps et l’on pouvait craindre une énième variation sur les complexes spatio-temporels mais il n’en est rien. Looper est envoutant du début à la fin et très fort celui qui saura comme l’histoire touche à sa fin.


Une autre raison de la réussite du film est sa distribution tout simplement parfaite. J’ai enfin pu retrouver Bruce Willis dans un rôle qui lui fait honneur et bien loin des nombreux ratages artistiques auxquels il nous avait habitué ces dernières années.

Joseph Gordon-Levitt est décidemment un acteur à suivre avec attention. Non content d’avoir vampirisé l’écran dans 500 jours ensemble et Inception, il interprète une version jeune et bluffante de Willis qui mérite d’être saluée.

Ayant su créer l’évènement à sa sortie, Looper montre qu’une bonne histoire, sans esbroufe ni effets de styles excessifs et une équipe de qualité peuvent générer une œuvre capable de rentrer dans le panthéon très restreints des films de science-fiction qui méritent un intérêt tout particulier.


Original, bien ficelé et au rythme endiablé du début à la fin, Looper ne souffre d’aucune baisse de régime durant ces deux heures de pure inventivité.

Les bons films sont rares ces derniers temps, autant savourer ceux qui arrivent à éclore en ces temps de crises scénaristiques et créatives. J’allais oublier, bien entendu, comme tout grand film qui se respecte, la fin de Looper est tout bonnement incroyable et m’a littéralement scotché à mon siège. Une façon très astucieuse de boucler la boucle comme le dit l’expression. Vous savez maintenant quoi regarder ce soir à la télé.