Y a t-il un réel danger à consommer des « laits végétaux » ?

 

Pour des raisons souvent obscures, par snobisme, pour faire comme un ami, ou encore par manque d’information, l’homme aurait tendance à jouer les apprentis sorciers et mettre parfois sa vie ou celle de ses enfants en danger en ne respectant pas des règles, pourtant établies depuis des décennies.

 

C’est le cas des adeptes des "laits végétaux" qui selon-eux seraient la panacée universelle pour éviter toute réaction allergique, en particulier chez le nourrisson.

Il faut garder présent à l’esprit, que les réactions allergiques au lactose, ne sont pas héréditaires dans la majorité des cas, qu’elles demeurent donc rares et que ce n’est pas parce que la mère ou le père en souffrent, que leur bébé va en souffrir lui aussi. 

Il ne faut donc pas se tourner vers les laits végétaux, au moindre reflux gastrique du nourrisson, mais plutôt consulter un pédiatre, seul habilité à déterminer quel lait maternisé de pharmacie lui conviendra le mieux.

De plus la législation interdit formellement l’appellation "laits végétaux", qui devraient tout au plus s’appeler jus végétaux.

Ces derniers n’ont absolument pas les mêmes propriétés que les laits maternels, ou d’origine animale et peuvent même présenter pour les bébés un énorme danger !

Ils sont exempts de tout calcium, contiennent des graisses insaturées, des protéines végétales et une absence totale de cholestérol…

Hors le cholestérol pour ne citer que lui est essentiel, indispensable même au bébé, pour son développement cérébral, au niveau des membranes cellulaires par exemple et assure une bonne régulation de celui-ci dans les années qui suivent.

Jusqu’à 3 ans, l’enfant a des besoins physiologiques et nutritionnels très spécifiques et les "laits végétaux", même ceux dits enrichis, n’assurent en rien ces apports.

 

Sachez en outre que même chez les adolescents qui souffrent d’allergie au lactose, il est possible de substituer la boisson du lait de vache, par des préparations lactées, des desserts, qui eux à l’inverse sont parfaitement tolérés par leur organisme.

Ainsi un enfant qui aurait été nourri avec ces "laits végétaux" et assuré à au moins 75%, de présenter des troubles liés aux carences, au développement cognitif et sensoriel et ce, à court, moyen, ou long terme.

De plus il est essentiel de se constituer un capital en calcium avant l’âge de 20 ans, passé ce délai il ne se fixe en effet plus sur les os avec autant d’efficacité, pour ne pas dire presque plus du tout.

 

Chez le sujet âgé, il est possible d’améliorer les choses, avec une activité physique régulière, associée à la consommation de 3 produits laitiers par jour et la prise d’une dose de vitamine D à l’entrée de l’hiver.

 

Selon la Société française de pédiatrie et l’agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), les "laits végétaux" ne sont en rien adaptés aux besoins des bébés, en matière de nutrition et seraient même jugés comme contre-indiqués.

 

Par contre dans l’alimentation courante, rien n’empêche de les utiliser en complément, aux vues de leurs qualités gustatives très intéressantes et des composants différents qui les caractérisent.

 

En conclusion, la santé n’a pas de prix et mieux vaut consulter un spécialiste au moindre petit problème, que de se lancer de son propre chef dans des pratiques alimentaires scabreuses et dangereuses.