Valérie Trierweiler casse les codes.

 Quelle affaire, cette histoire de tweet ravageur de la compagne du Président ! (On ne sait plus comment l’appeler, puisqu’il parait que « première dame » ne convient pas) 

S’agit-il d’une erreur politique ou tout simplement le geste d’une femme libre qui dit ce qu’elle pense sans aucun calcul et sans se préoccuper des conséquences pour son conjoint ?

 Ma première réaction a été négative, trouvant cette intervention pour le moins maladroite. Mais on se plaint assez des manœuvres des partis politiques qui établissent des règles que l’on ne doit pas enfreindre sous peine d’exclusion. Ségolène Royal a eu l’investiture du parti à La Rochelle, point-barre. Il faut se soumettre ! C’est du genre « Ote-toi de là que je m’y mette ! » La présidente de la région a cru qu’elle n’avait qu’à arriver et qu’elle serait accueillie comme le messie. Cette élection ne serait qu’une formalité avec pour objectif le perchoir de l’assemblée. C’était du cousu main. Mais il y avait un grain de sable nommé Olivier Falorni qui n’a pas voulu céder sa place malgré les pressions. On ne pouvait pas faire ça à Ségolène qui réclame la juste récompense de son ralliement. Oui mais voilà les Rochelais n’ont pas l’air d’apprécier la manœuvre : nouvelle guéguerre entre la province et Paris. Le siège de la Rochelle par Richelieu n’a-t-il pas duré plus d’un an. Les électeurs UMP ne resteront sûrement spectateurs de ce conflit, trop contents de faire tomber la présidente de la région.

Il aurait fallu que Valérie Trierweiler soit plus discrète selon Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry. Il aurait fallu qu’elle reste bien dans l’ombre de son époux et surtout ne s’exprime pas. Eh bien, il semblerait qu’elle en ait décidé autrement en piétinant les codes de bonne conduite du parti. Certaines mauvaises langues diront que la cible de cette « vacherie » n’est autre que l’ancienne compagne de François Hollande et que la jalousie est mauvaise conseillère. Moi je trouve plutôt réjouissant qu’elle donne un bon coup de pied dans la fourmilière en se conduisant en femme libre et émancipée. Quand François Fillon conseille à François Hollande de mettre de l’ordre chez lui, autrement dit de mettre sa bourgeoise au pas, je trouve que c’est du machisme d’un autre temps. Finalement, notre président, en plus d’être normal, est terriblement moderne.