Le cheikh islamiste Hani Al Sibaï remis à sa place par Rima Karaké

 

 

Sous le coup d’une condamnation à mort pour présumée collaboration avec le Jihad islamique, le cheikh Hani Al Sibaï avocat de formation avait quitté son Egypte natale dans les années 80 pour s’exiler à Londres à la faveur d’un statut de réfugié politique. C’est depuis cette capitale que, dans le cadre d’une émission télévisée diffusée par la chaîne Al Jadeed, le cheikh répondait récemment à Rima Karaké, une journaliste libanaise. 

Le flegme britannique n’ayant manifestement pas réussi à déteindre sur lui, le juriste est sorti de ses gonds quand la journaliste a osé lui couper la parole pour lui demander de limiter son propos au coeur du sujet, sans doute pour ne pas déborder du créneau horaire imparti. Un camouflet qui a valu à la malheureuse une belle remontée de bretelles de la part de son invité de marque…. Elle met fin à l’émission sur un coup de tête acculant le spectateur à une disette télévisée. (Vidéo ci-dessous)

La question à la source de cette fameuse pomme de discorde se rapportait à l’embrigadement des chrétiens par les jihadistes. Plutôt que de répondre du tac au tac comme aurait aimé l’animatrice, le cheikh pointilleux s’est lancé dans une sorte de décryptage :-"il s’agit là de la résurgence d’un phénomène dont les origines remonteraient aux années 70 qui coïncident avec l’apogée des mouvements révolutionnaires d’extrême gauche que sont la Brigade Rouge, le groupe Baader-Meinhof"…On n’en saura pas plus car agacée, Rima lui coupe net la parole :-"parlez-nous plutôt des méthodes contemporaines auxquelles ont recours les jihadistes pour conquérir ce public !"

-" Mais ce n’est pas à vous de me dicter le plan de ma réflexion; sachez que je ne suis pas là pour obéir à vos injonctions !!" Offusquée, Rima lui rappelle les règles, les impératifs, de son émission dont les manettes n’appartiennent qu’à elle et à personne d’autre et ce pour son bon déroulement. Blablabla. Monsieur revient à la charge l’accusant de vouloir se faire remarquer par ce petit moyen : "que vous décidiez ou pas du cours de votre émission ne m’intéresse pas mais comprenez que lorsque  je tiens à articuler mon propos sur des références ce n’est que  dans l’intérêt du téléspectateur !" Répondez à ma question, s’écria-t-elle ! –"Taisez-vous donc pour que je puisse enfin m’exprimer !" C’est inacceptable rétorque t-elle interloquée : -"j’estime que l’émission n’a pas lieu d’être quand le respect entre nous n’est pas mutuel".  

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes où le combat contre les clichés tient un rôle important, cette dramatique interview trouve toute sa place.

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