Tabou : un tueur qui adore enfreindre les interdits

Lorsqu’on plonge le nez dans un thriller, on le fait à nos risques et périls. Qu’allons-nous y trouver ? Serons-nous saisis à la gorge ou au contraire, l’intrigue ne tiendra-t-elle pas la route ? En tout cas, c’est toujours, avec une certaine excitation qu’on commence à ouvrir un livre… surtout de l’acabit de Tabou. Car, comme l’indique le titre, il sera question de tabous. Et qui dit Tabou dit systématiquement sensations fortes à l’horizon.

 

La jeune Reilly Steel est une experte de la police scientifique. Elle est constamment au taquet et lorsqu’on lui confie une enquête, elle s’y implique corps et âme. Il faut dire que le travail lui permet d’oublier son douloureux passé et la mort tragique de sa jeune soeur.

La nouvelle affaire qui la préoccupe est une série de meurtres sanglants et particulièrement sadiques. Au début, rien ne semblait relier les victimes entre elles mais petit à petit Reilly commence à y voir un peu plus clair. Il semblerait que le tueur soit obsédé par Freud. D’ailleurs, les meurtres tournent tous autour des tabous décrit par le célèbre neuropsychiatre.

 

Les auteurs Mélissa et Kevin Hill ont décidé de frapper fort avec ce thème troublant et intéressant à la fois. Dès le prologue, on sent une tension palpable qui ne fera que croître au fil des pages. L’enquête est rondement bien menée et rien n’est laissé au hasard.

Toutes les analyses de Reilly sont plausibles et les citations de Freud s’inséreront parfaitement dans le récit.

 

Les quatre cents pages du récit se dégustent à la vitesse de la lumière. Etant donné que le suspense est intense, on aura bien du mal à refermer le livre sans connaître le fin mot de toute cette affaire énigmatique et sanglante.

Malgré tout, les amateurs de sensations fortes pourraient rester un peu sur leur faim car les auteurs ne se complairont pas dans le sordide et les passages sanglants à outrance.

Plus que tout autre chose, Tabou est un roman qui explore les tréfonds malsains d’un cruel tueur en série.

 

Le dénouement est à la hauteur du roman et surviendra comme un coup de poing au ventre. Les lecteurs s’en souviendront encore longtemps, une fois le livre refermé.