Richard Millet et son empathie pour Anders Breivik !

 Richard Millet écrivain, membre du prestigieux comité de lecture de Gallimard est un amoureux du Liban, lequel lui aurait inspiré l’écriture de certains de ses ouvrages dont la «fiancée libanaise». Pour y avoir vécu de l’âge de 6 à 14 ans, y avoir noué des liens indéfectibles, Richard Millet apportera à la guerre sanguinaire qui s’y déroula, son  tribut aux côtés des extrémistes Phalangistes, co-auteurs de la macabre boucherie de Sabra et Chatila. 

Cette opportunité a sans doute incarné pour lui l’occasion inespérée de flirter en direct avec un de ses éléments de prédilection qu’est la violence, à fortiori à l‘état brut ! En effet, c’est sans nulle pudeur que le romancier, partisan des guerres pour leur faculté de servir d’accélérateur aussi bien à l’Histoire qu’à l’expérience humaine, avoue sa fascination indiscriminée devant la perfection d’une bien large gamme de «beauté esthétique» ! 

D’ailleurs, avec la sagesse de la maturité, il lui arrive de confesser ses regrets quant à son choix de vie d’écrivain fait au détriment d’une carrière militaire ô combien plus appropriée à sa nature encline à l’éradication de tout désordre sur terre afin de lui substituer «l’ordre». Son ordre à lui ! 

Cette célébrité  en constante quête de sensations toujours plus fortes vient de déclencher une forte déflagration à grande échelle dont le détonateur serait la fameuse publication des «Eloges littéraires d’Anders Breivik». 

Edité par Pierre Guillaume Roux, l’auteur apparemment peu soucieux de la sensibilité des proches de toutes ces 77 victimes qui périrent à  l’île d’Utoeya comme ailleurs à d’Oslo, y condamne du bout des lèvres la tuerie tout en laissant libre cours à sa verve en faveur de l’inqualifiable monstre glacial avec moult justifications quant à son geste. 

Celui-là même qui au Tribunal, après le détestable salut en guise de préambule, a accueilli, sourire aux lèvres sans le moindre brin de remords le clément verdict qui est le sien !

Défenseur invétéré de l’identité chrétienne, Richard Millet est engagé corps et âme dans le combat pour la préservation de l‘identité nationale dans un Occident ouvert à tous les vents dont le plus menaçant serait celui venu de l‘immigration extra-européenne. 

Fermement convaincu «des ravages du multiculturalisme» qui, à son grand désespoir serait hautement sous estimé par l’Europe, la croisade contre l’islamisation opérée par Breivik, aboutissement logique d’un renoncement des responsables, s’apparenterait selon ses dires  à « une manifestation dérisoire de l’instinct de survie civilisationnel». 

Ce notable membre du comité de lecture ne rechigne pas à s’extasier devant la perfection de l’acte commis, soit-il criminel, y déchiffrant de surcroît  «une dimension littéraire», laquelle notion est sans doute inaccessible à un esprit balourd ! 

Préserver son identité est un impératif majeur car dit-on quiconque dénigre ses racines finit en "bâtard" mais en ces temps qui courent où la mondialisation est devenue reine, les riches identités hybrides rendent quelque peu obsolètes de tels dictons du fait tout simple que toute addition n’a rien d’une soustraction… 

Quant aux racines de la décadence, elles devraient être logées ailleurs et les pistes à explorer en la matière sont innombrables. 

Les choses bougent tellement et parmi  elles, multiples sont celles qui échappent à l’hégémonie humaine. Dans le delta du Mékong, au sud du Vietnam, on vient de découvrir une nouvelle espèce de poisson, le Phallostethus cuulong de son nom, arborant son organe copulateur sous la gorge…

http://www.lesinrocks.com/2012/08/29/actualite/millet-anders-breivik-11291996/