Sherlock : « Les chiens de Baskerville »

 Deuxième épisode de la saison 2, Les chiens de Baskerville rompt quasiment tout lien avec ce que nous savions jusqu’alors du nouveau Sherlock Holmes. Le chien des Baskerville devient Les chiens de Baskerville et, pour la première fois, la série fait la part belle à une effrayante enquête.

Un chien énorme aux yeux rouges, des landes enveloppées d’un épais brouillard, une mort suspecte vieille de vingt ans. Un Sherlock en manque va s’embarquer dans l’affaire de tous les doutes. Ses relations avec Watson sont mises à rude épreuve, et pâtiront du mystère établi autour de la base de Baskerville.

 

Par rapport à l’histoire originale parue en 1901-1902 et écrite par Sir Arthur Conan Doyle, beaucoup de choses ont changé, hormis l’atmosphère lourde et lugubre déjà déployée dans le bouquin.

Le scénario tient la route de bout en bout, l’intrigue laisse place à la paranoïa. De la raison à la folie, il n’y a désormais qu’un pas. Sherlock se frotte à plus fourbe que Moriarty, le ravin du Diable et son secret.

Quelle est cette bête qui rôde dans la lande une fois la nuit tombée ? D’où vient-elle ? Où se terre-t-elle ?

Sherlock fouine, s’interroge, mais ne croit pas à la thèse du "superchien gigantesque"… jusqu’à ce qu’il le voit de ses propres yeux. Sherlock tremble. Sherlock a peur et se met dans des états de fou furieux. Il sait qu’il ne peut se fier à ce qu’il a vu, et pourtant ! Il se heurte ainsi au rationalisme de Watson.

 

Cette série s’avère intéressante dans le sens où elle explore le personnage de Sherlock plutôt que celui de Holmes. Jusqu’à maintenant, nous n’avions vu que Holmes, misogyne, présomptueux, arrogant, et frimeur. Ici, et surtout avec l’arrivée de la saison 2, nous assistons à un début de "métamorphose", et Sherlock en deviendrait presque sympathique et humain.

Il semble déplorer que son esprit ne soit qu’une machine infernale et incontrôlable.

Pas nous.

C’est un régal.