Pas de pitié pour le peuple cubain

Ike a balayé Cuba, inondant l'île de bout en bout. Il a détruit des maisons, envahi les rues, pulvérisé les récoltes… achevant le travail de destruction qu'avait commencé Gustav.

Les deux ouragans qui se sont abattus sur Cuba ont laissé sept provinces de l'île sans électricité ni téléphone, ont détruit 70 % des cultures et rendu inhabitables plusieurs milliers de maisons

Ils ont aggravé la situation économique de l'île qui était déjà précaire, ont démoli plus de 500 écoles et centres sanitaires, ont abattu quelque 150 pylônes de lignes à haute tension, ont détruit 3.500 séchoirs de tabac et 1.500 entrepôt.

Selon l'OMS le plus grave est la perte d'une grande partie des récoltes et l'Organisation mondiale se dit très préoccupée par la destruction de la majorité des installations sanitaires. Les eaux potables sont polluées, et l'eau qui a envahi une grande partie de l'île avec les deux ouragans va à présent stagner et devenir le vecteur de nombreuses maladies infectieuses.

Réagissant rapidement dès le passage de l'ouragan Gustav, le gouvernement cubain avait demandé à Washington de lever l'embargo pour lui permettre d'importer massivement des fournitures venant des États-Unis. Mais Condoleezza Rice a opposé une fin de non-recevoir à cette demande, arguant qu'il n'y avait aucune raison pour que la Maison Blanche se plie aux sollicitudes de Cuba. Georges Bush n'a-t-il pas rappelé que son pays ne serait réceptif aux demandes de La Havane que lorsqu'un gouvernement démocratique et élu par le peuple serait à la tête de l'île ? Les catastrophes qui ont frappé Cuba n'ont rien changé à cette exigence !

Ainsi, en voulant punir Fidel Castro, Washington punit un peuple qui n'a déjà que trop souffert.