Mes carnets de voyage : un orage innoubliable

La météo l’avait annoncé : les orages sont arrivés.

La région est en vigilance "orange" jusqu’à mercredi soir.

 

Hier matin, déjà, on sentait qu’il se préparait quelque chose ; le temps était lourd, très chaud. 

Par moment, on avait l’impression que la nature était figée, immobile, en attente. 

 

Nous avons pourtant décidé d’aller nous promener, de visiter un peu plus loin que les alentours. 

Vers le milieu de l’après midi, la chaleur était presque étouffante (33° à l’ombre), on pouvait à peine respirer, la transpiration coulait même si on ne bougeait pas. Pas un souffle d’air pour nous rafraichir. 

Nous sommes partis vers les hauteurs au dessus de Brioude pour essayer d’avoir un peu de fraicheur. Mais brusquement, la température est descendue d’une dizaine de degrés ; peut être est ce dû à la présence de grands sapins ? On ne le saura jamais. 

 

Le ciel est devenu noir d’encre, quelques grosses gouttes de pluie sont venues frapper le pare brise de la voiture, et en tombant elles faisaient sur le toit un bruit inquiétant.

Nous roulons toujours, et pourtant au bout d’un moment, nous avons dû nous arrêter, les gouttes se sont transformées en grelons. Pas de petits grelons comme nous avons déjà vu, non ! des grelons de la grosseur d’un pouce. Le ciel s’est brusquement ouvert : des litres d’eau se sont déversées sur la route mêlés à de gros grelons qui faisaient un bruit assourdissant. 

Pas un coup de tonnerre, pas un éclair …

Le phénomène a duré une bonne dizaine de minutes, puis le soleil est revenu. Les routes se sont mises à fumer, la vapeur d’eau a formé un brouillard dense en quelques secondes. 

Nous sommes repartis, sous le grand soleil et la température qui a monté très vite. De 18° degré nous sommes repassé à 28° en quelques minutes. 

 

Mais, on se doutait que tout n’était pas terminé : les oiseaux ne chantaient pas, les pigeons sur les toits de la ferme en face de notre logement étaient absents ; le vent s’est levé. 

Un vent tournoyant, chaud presque violent. 

 

Toute la soirée, la nature est restée ainsi, figée et en attente. 

 

Et puis, cette nuit vers 1 heure du matin, des coups de tonnerre nous ont réveillé, les éclairs étaient de plus en plus violent et rapprochés. Le vent s’est brusquement calmé et des trombes d’eau sont tombées. 

Le bruit du tonnerre s’est fait de plus en plus fort, les roulements s’étendaient entre les sommets et on avait l’impression que le bruit nous entourait. 

 

Le vent a reprit mêlé à une forte pluie ; pendant un temps indéfini le bruit s’est calmé ; on ne voyait que les éclairs. Pour moi, ce phénomène est le plus inquiétant ; je préfère entendre le bruit du tonnerre. 

Une expérience m’a appris que lorsque l’on n’entend plus le bruit du tonnerre mais que l’on voit les éclairs, l’orage est juste au dessus de soit. 

 

Et puis tout à coup, deux coups de canon ont déchiré le silence puis, plus rien….. 

L’orage est tombé quelque part non loin de chez nous. 

La pluie a pris le relais jusqu’à 10 heures ce matin. 

La nature s’est calmé, il fait presque froid ce matin (16°) à 11 heures. Le phénomène est passé…. jusqu’à une prochaine fois.

 

Pendant cet orage, je n’ai pû m’empêcher de penser à ces bêtes dans les pâturages n’ayant pas ou peu d’endroit où se réfugier, aux animaux des bois et aux oiseaux. 

Tous les ans, un grand nombre est foudroyé par ces phénomènes de plus en plus violents. 

 

Les orages en montagne sont impressionnants puisque la résonance est importante, l’écho se répercute d’un sommet à l’autre, on a parfois l’impression que le sol bouge.

Mieux vaut se trouver bien à l’abri !!